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 inclinations perverses dont ton! homme apporte, en naissant,
le germe dans son cœur? Quels moyens prend-on pour leur
faire pratiquer le bon et le juste ï... On a des écoles, mais on
 souffre qu'elles soient désertes. Et pourtant l'école , c'est le
palladium de l'avenir d'une nation, c'est le préparateur le
plus sûr de la civilisation, de l'ordre et de la prospérité.
 Car, l'école donne l'habitude du travail, inculque le goût do
la lecture et le désir de l'instruction, façonne l'ame à la disci-
pline de la morale, prédispose à l'intelligence des devoirs
civiques. L'école, enfin, c'est la consolidation de l'avenir par
l'amélioration du présent.
    Que l'on force donc les parents à envoyer leurs enfants à
l'école. Qu'on les y force sous des peines sévères ; et si, pour
s'excuser d'obtempérer à cette impérative loi, ils allèguent
les charges que leur impose l'entretien de leur famille, que
l'état pourvoie, à ses frais, à l'instruction et à l'entretien de
l'enfant. Celle dépense, intelligemment organisée, serait bien
moindre en réalité qu'on ne serait tenté de le croire. Elle ne
serait pas improductive, d'ailleurs ; le pays gagnerait en m o -
ralisation et en tranquillité intérieure une large compensation
de cette charge nouvelle. Il vaudrait certes mieux utiliser ainsi
une partie des ressources du budget que de les employer à
pensionner de coûteuses sinécures! Le pays en retirerait de
bien plus grands avantages.
   Au lieu de celle désirable organisalion, qu'avons-nous au-
jourd'hui? Des écoles ouvertes gratuilcinenl à lous ceux qui
veulent les fréquenter, mais que lous ne fréquentent pas. La
loi tolère celte indifférence coupable pour les bienfaits de
l'instruction ; elle sévit seulement contre l'enfant que l'igno-
rance et l'oisiveté ont conduit au désordre et au vagabondage.
Alors, et pourvu toutefois que la tendresse aveugle des pa-
rents n'intervienne pas, la loi condamne le jeune vagabond à
être renfermé pendant quelques années dans une maison de
correction. Celle mesure ne produit pas, en général, les heu-
reux effets espérés par le législateur. Presque toujours une