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                                D.         M.
                       ET. MEMOR. AETERNAE
                          AVFIDI. M1LITARIS
                        QUI. VIXS. ANN. XXII
               CVIVS. SYPREMA. TALIA. FVERVNT
               HIC. IENS. IN. CVRRV. PER. AMNEM (1)
             ARÀR. SVBITO. CASV. ABREPTVS. EST
                      HVNC. TVMVLVM. POSVIT
             L. IGNIVS. CHARITO. SORORIVS. E1VS
             ET. DVLCICIVS. CLAVDIANVS. SOROR (2)
                         SIBI. POSTER1SQVE
                   ET. SVB. ASCIA. DEDICAVIT.

   La navigation du Rhône et de la Saône paraît avoir été fort active
dès l'époque romaine ; il devait en être ainsi, puisque ces deux fleu-
ves, autant et plus encore que les grandes voies d'Agrippa, dont elle
était le centre, furent dès le principe pour cette ville, bientôt mar-
chande et opulente, le grand véhicule du commerce des Gaules. Cet
état prospère de la navigation à Lugdunum, et dans les pays que
baignaient nos fleuves, est attesté dans notre villo et ailleurs par un
grand nombre d'inscriptions, où l'on trouve mentionnés, ensemble ou
séparément, les navigateurs de ces fleuves, NAVTAE ARARICI ET


   (1) CVRRV est une leçon proposée par Reinesius, et je la crois heureuse ;
il a soin de faire observer que ta copie portait CVRA. Spon le propose égale-
ment, ainsi que CVRIA.
    (2) On peut remarquer l'emploi à deux reprises du mol SORORIVS pour
désigner uubeau-frére. Celte expression ne me parait guère avoir été employée
dans les bons temps de la latinité : on la trouve chez saiul Sidoine qui
donne ce titre (Carm. XX.) à Ecdicius dont il avait épousé la sœur. Le mot
cognaïus désignait le mari d'une sœur : la différence est nettement indiquée
dans une inscription de Gruter (ML1I, 11.), où on lit: COGNATVS DVLCISSI-
MVS SORORIO AMANTISSIMO.