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285 D. M. ET. MEMOR. AETERNAE AVFIDI. M1LITARIS QUI. VIXS. ANN. XXII CVIVS. SYPREMA. TALIA. FVERVNT HIC. IENS. IN. CVRRV. PER. AMNEM (1) ARÀR. SVBITO. CASV. ABREPTVS. EST HVNC. TVMVLVM. POSVIT L. IGNIVS. CHARITO. SORORIVS. E1VS ET. DVLCICIVS. CLAVDIANVS. SOROR (2) SIBI. POSTER1SQVE ET. SVB. ASCIA. DEDICAVIT. La navigation du Rhône et de la Saône paraît avoir été fort active dès l'époque romaine ; il devait en être ainsi, puisque ces deux fleu- ves, autant et plus encore que les grandes voies d'Agrippa, dont elle était le centre, furent dès le principe pour cette ville, bientôt mar- chande et opulente, le grand véhicule du commerce des Gaules. Cet état prospère de la navigation à Lugdunum, et dans les pays que baignaient nos fleuves, est attesté dans notre villo et ailleurs par un grand nombre d'inscriptions, où l'on trouve mentionnés, ensemble ou séparément, les navigateurs de ces fleuves, NAVTAE ARARICI ET (1) CVRRV est une leçon proposée par Reinesius, et je la crois heureuse ; il a soin de faire observer que ta copie portait CVRA. Spon le propose égale- ment, ainsi que CVRIA. (2) On peut remarquer l'emploi à deux reprises du mol SORORIVS pour désigner uubeau-frére. Celte expression ne me parait guère avoir été employée dans les bons temps de la latinité : on la trouve chez saiul Sidoine qui donne ce titre (Carm. XX.) à Ecdicius dont il avait épousé la sœur. Le mot cognaïus désignait le mari d'une sœur : la différence est nettement indiquée dans une inscription de Gruter (ML1I, 11.), où on lit: COGNATVS DVLCISSI- MVS SORORIO AMANTISSIMO.