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         Mieux te vaudrait perdre ta renommée,
         Que los cueillir de si eliélif aloi.
         Honni seras, ainsi ijueje prévois
         Par net écrit. Et n'y sais, à vrai dire,
         Remède aucun, sinon que contre toi
         Le même auteur écrive une satire. (!)
    V. Lorsque Mmc Dacier eut commencé la longue querelle
entre les partisans d'Homère, dont elle prenait ïa cause, et
ceux qui ne trouvaient pas dans ce poète toutes les beautés
que cette savante dame croyait y voir, Gacon voulut aussi se
mêler de la dispute, et fit l'Homère vengé ; Paris, 1715, in-12.
C'est une réponse fort aigre, toujours entremêlée de ron-
deaux, et adressée à La Motte, sur l'Iliade qu'il venait de
donner en vers français, mais qui n'était on effet qu'une insi-
pide paraphrase du poème homérique. La Motte ne répondit
pas à son adversaire, mais l'abbé de Pons, ami du célèbre aca-
démicien, et qui se trouvait maltraité dans l'Homère, dénonça
l'ouvrage au chancelier (2); l'affaire néanmoins n'eut pas de
suite. Gacon avait demandé à la duchesse du Maine la permis-
sion de lui dédier ce livra; voici la réponse qu'il reçut :
    « Madame la duchesse du Maine, qui est très persuadée,
Monsieur, qu'un homme aussi sage que vous, aura gardé dans
son ouvrage toutes les règles que prescrit l'honnêteté qui doit
régner dans les disputes littéraires, trouve bon que son nom
paraisse à la tête de ce que vous témoignez avoir composé
pour la défense d'Homère. Voilà, Monsieur, la plus impor-
tante partie de la commission dont vous m'avez honoré. Quant
à l'autre, qui regarde l'Epîlre dédicatoire, je me connais trop
 pour entreprendre de toucher à ce qui part de votre plume,
 et je n'ai pas assez de témérité pour ni'ériger en censeur, ni


   (1) Œuvres de J. B. Rousseau. Paris, Lefèvre, tom. II, p. 280. Voyez aussi
page 296 : Gacon, rimailleur subalterne, etc.
   (2) La dénonciation de l'abbé de Pons se trouve dans le Journal littéraire de
la Haye, tome VT, page 452. Elle renferme des particularités singulières.