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de l'élection de la même ville, des cinq prévotés de Beaujeu,
Belleville, Perreux, Lay et Chamelet, des deux chatellenies de
Thizy et d'Àmplepuis, et de soixante-quatorze justices sei-
gneuriales. Toutes ces justices existaient depuis un temps im-
mémorial, mais elles avaient subi, à diverses époques, plu-
sieurs modifications. Le 26 janvier 1463 Jean de Bourbon,
deuxième du nom, établit les prévotés et chatellenies dont les
appellations ressortissaient au tribunal d'un juge d'Appeaux
connu dès l'an 1246 et du bailly du Beaujolais, dont la cour
était alors à Limas. Le 25 février 1465, Louis XI exempta le
baillage de la juridiction de celui de Lyon, et déclara qu'à l'a-
venir les causes d'appel seraient portées directement au par-
lement de Paris. Pierre de Bourbon, seigneur du Beaujolais
ordonna en juin de l'année 1500 que la cour de la prévôté
de Limas et Villefranche, ne se tiendrait plus à Limas,
mais à Villefranche, en l'auditoire de la dite ville, au bas
siège et à Véchoir accoutumé. Plus tard, Anne de France, sa
femme, fille de Louis XI, fixa, par un règlement particulier
qu'elle fit en 1518, toute la justice du Beaujolais.
   Après la mort de Louise de Savoie, mère de François 1 er ,
qui, comme on lésait, s'était fait adjuger cette province sur le
connétable de Bourbon, à l'aide déjuges complaisants et fa-
ciles dont le pouvoir malheureusement ne manque jamais, le
Beaujolais fut réuni à la couronne par un édit de 1531 ; et
par un autre édit de mai 1532, la juridiction du juge d'Ap-
peaux et du baillage fut érigée en justice royale.
   La même année et le 7 septembre, François 1 er créa un
lieutenant-général, civil et criminel, un lieutenant particulier
«ivil, un avocat et un procureur du roi, un commissaire en-
quêteur, et d'autres officiers ; et en l'année 1553, Henri II
établit un office de greffier des insinuations.
   En l'année 1560, François II rendit cette province à Louis
de Bourbon, duc de Montpensier, héritier substitué au con-