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trait dans l'hôtel du Rhin, où il a pris son logement, la musique, qui'
était dans la salle à manger, jouait la Marseillaise ! mais la police
allemande respecte trop la musique pour s'en émouvoir. Ici la Mar-
seillaise n'est que de la bonne musique.
    Le 21, les travaux ont continué dans les différentes sections.
Dans la section de géologie, M. Yogt, collaborateur du professeur
Agassiz, a rendu compte des résultats de la dernière expédition sur
le glacier de l'Aar. Jusqu'à présent rien ne me paraît encore décidé
pour la question des glaciers, et je crois qu'il faut continuer des ob-
servations faites avec impartialité. On s'est borné, et on a eu raison,
à rapporter des faits plutôt qu'à discuter les théories. ,
    Le soir, il y a eu un grand concert où étaient arrivés les musiciens
et les chanteurs de dix à douze villes au nombre de plus de neuf cents
On a exécuté une symphonie de Mozart, ensuitela Chute deBabylone,
musique de Hàndel. Tout a été très bien exécuté, et les choeurs
étaient d'une puissance remarquable.
    Le 22, il y a eu une séance générale. M. de Caumont, au nom du
secrétaire général du Congrès scientifique de France, a adressé
aux naturalistes réunis à Mayence, une invitation pour se rendre
à Strasbourg. Elle a été accueillie par de nombreux applaudisse-
ments. Dans la même séance on a choisi le lien de la réunion
pour l'année prochaine. On a plaidé et pour Brème et pour Gratz.
Enfin un membre s'est levé et a dit: « un haut personnage a pro-
noncé ces paroles : point d'Autriche, point de Prusse, seulement
une Allemagne, Cette allocution a provoqué un tonnerre d'applau-
dissements et le choix a été ainsi décidé. Les paroles dont il est
 ici question, sont do l'archiduc Jean d'Autriche, au banquet de
Cologne. 11 est venu lui-même solliciter cette faveur de la part
du Congrès. On ira donc à Gratz, et les chargés d'affaires pour
le Congrès de 1843, sont MM. le docteur Langer et le professeur
Schroetter. M. le professeur Leuckard de Freiburg a lu ensuite
une dissertation très intéressante sur les animaux qui ressemblent
le plus à rhomme. Le célèbre voyageur Martius, professeur à
Munich, en a lu une non moins intéressante sur les maladies des
aborigènes du Brésil, sur leurs médecins et leur médecine. Enfin,
le professeur Ficher de Waldheim, de Moscou, a fait connaître