page suivante »
344 trait dans l'hôtel du Rhin, où il a pris son logement, la musique, qui' était dans la salle à manger, jouait la Marseillaise ! mais la police allemande respecte trop la musique pour s'en émouvoir. Ici la Mar- seillaise n'est que de la bonne musique. Le 21, les travaux ont continué dans les différentes sections. Dans la section de géologie, M. Yogt, collaborateur du professeur Agassiz, a rendu compte des résultats de la dernière expédition sur le glacier de l'Aar. Jusqu'à présent rien ne me paraît encore décidé pour la question des glaciers, et je crois qu'il faut continuer des ob- servations faites avec impartialité. On s'est borné, et on a eu raison, à rapporter des faits plutôt qu'à discuter les théories. , Le soir, il y a eu un grand concert où étaient arrivés les musiciens et les chanteurs de dix à douze villes au nombre de plus de neuf cents On a exécuté une symphonie de Mozart, ensuitela Chute deBabylone, musique de Hà ndel. Tout a été très bien exécuté, et les choeurs étaient d'une puissance remarquable. Le 22, il y a eu une séance générale. M. de Caumont, au nom du secrétaire général du Congrès scientifique de France, a adressé aux naturalistes réunis à Mayence, une invitation pour se rendre à Strasbourg. Elle a été accueillie par de nombreux applaudisse- ments. Dans la même séance on a choisi le lien de la réunion pour l'année prochaine. On a plaidé et pour Brème et pour Gratz. Enfin un membre s'est levé et a dit: « un haut personnage a pro- noncé ces paroles : point d'Autriche, point de Prusse, seulement une Allemagne, Cette allocution a provoqué un tonnerre d'applau- dissements et le choix a été ainsi décidé. Les paroles dont il est ici question, sont do l'archiduc Jean d'Autriche, au banquet de Cologne. 11 est venu lui-même solliciter cette faveur de la part du Congrès. On ira donc à Gratz, et les chargés d'affaires pour le Congrès de 1843, sont MM. le docteur Langer et le professeur Schroetter. M. le professeur Leuckard de Freiburg a lu ensuite une dissertation très intéressante sur les animaux qui ressemblent le plus à rhomme. Le célèbre voyageur Martius, professeur à Munich, en a lu une non moins intéressante sur les maladies des aborigènes du Brésil, sur leurs médecins et leur médecine. Enfin, le professeur Ficher de Waldheim, de Moscou, a fait connaître