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72 son ame égarée ambitionnait encore une domination au-delà de ee monde sur lequel il domine ! infortuné qui n'a plus d'autre avenir, d'autre espérance peut-être que la mort!... Pourquoi M. Geoffroy n'a-t-il pas donné une autre direction à la vie de son béros, pourquoi ne lui a-t-il pas fait conquérir des gloires plus belles et plus nobles que celles de l'asservisse- ment du monde .' Ali.' combien Napoléon eût été plus intéressant et plus grand, si son histoire apocryphe, commençant au merveilleux retour de Plle-d'Elbe, nous l'eût montré, instruit à l'école du mal- heur, reconnaissant et proclamant avec une loyale franchise le grand principe de la souveraineté de la nation. Combien nous aurions aimé voir l'empereur rétablissant les libertés publiques, convoquant une représentation vraiment nationale, s'effaçant pour laisser la France briller à la première place. Combien nous aurions préféré le voir, vainqueur des armées ennemies, dicter les con- ditions d'une paix glorieuse qui aurait rendu à la France ses fron- tières naturelles, qui aurait abaissé l'orgueil et puni la mauvaise foi de l'Angleterre, qui aurait proclamé la liberté des mers, qui aurait refoulé Ja Russie dans ses anciennes limites, régénéré la Pologne et affranchi l'Italie. Combien nous aurions suivi avec intérêt les soins qu'il aurait employés à rendre le commerce et les industries riches et prospères, à favoriser le développement et les progrès des lettres, des sciences et des arts, à diminuer les impôts, à favoriser les améliorations matérielles et morales^ à organiser et à moraliser le travail, à vulgariser l'instruction, à répandre et à propager partout le bien-être, l'indépendance, Jes vertus et le bonheur ! Cette histoire aurait été moins brillante peut-être que l'ingénieuse fable inventée par M, Geoffroy, mais la gloire dont elle eût entoure le nom de l'empereur, aurait été plus belle, plus noble et plus vénérée. Et alors, au lieu do voir Na- poléon, arrivé au faîte du pouvoir, languir d'ennui et mourir jeune encore, nous l'aurions vu, heureux du bonheur qu'il aurait produit, poursuivre une longue carrière et descendre au tombeau accom- pagné d'unanimes regrets, après avoir vécu entouré de respect et d'amour. Tout en regrettant que M. Geoffroy n'ait pas suivi cette route