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8'i9 chrétienne, et l'on reconnaît sans peine l'élève de Marc-Antoine Petit, dans ces pages que le maître n'eut pas désavouées. Aux gens du monde qui s'obstinent à regarder le médecin comme le type de l'incrédulité, à ceux qui veulent croire que son cœur s'endurcit au contact des douleurs qu'il soulage, à tous ces détrac- teurs d'une profession qui comporte plus de vertus qu'aucune autre, nous re- commanderons la lecture attentive de ce chapitre dont nous citerons ici les dernières lignes : « Choisissez, dit l'auteur s'adressant à l'Administration tem- porelle, choisissez bien vos aumôniers et vos maîtres spirituels ; qu'une disci- pline sage et sévère les empêche de s'écarter de la ligne du devoir ; mais qu'ils soient libres de faire tout le bien que l'on est en droit d'attendre de leur 2èle éclairé et de la confiance que doit inspirer leur saint apostolat ; qu'ils puissent, qu'ils doivent même s'approcher à chaque instant des malades; et ils feront beaucoup de bien, et ils rendront de signalés services au physique et au moral non seulement comme ministre des autels, mais comme amis et comme pères, w Dans les chapilresYefVT, M. le professeur Pointe a rassemblé tous les docu- ments relatifs à l'organisation du service et de l'enseignement médico-chirur- gical à l'Hôtel-Dieu. Les médecins liront ces détails avec tout l'intérêt qui s'at- tache aune histoire bien faite, écrite par un homme qui a vécu au milieu de la plupart des choses qu'il raconte et qui n'avance pas un fait dont il ne puisse fournir la preuve. DesvéUexionsgénérales, résumant l'ouvrage, complètent le livre de M. Pointe, destiné, nous le répétons, à influer sur l'avenir de l'Hôtel-Dieu. En terminant cet exposé incomplet et sans suite, tracé au hasard de nos im- pressions personnelles, nous déclarons que nous n'avons pas eu la prétention de donner l'analyse d'un ouvrage trop plein de faits pour se prêter facilement à ce genre de travail ; nous avons voulu seulement témoigner à l'auteur de notre sympathie pour les idées généreuses qu'il a émises et le remercier ainsi du plaisir que nous a^ons eu à le lire. C. F. ÉTUDES LITTÉRAIRES SUR LES POÈTES BIBLIQUES, Par M. l'abbé PLMSTIEH. M. l'abbé Plantier vient de publier, dans un volume, intitulé : Etudes litté- raires sur les poètes bibliques, une partie des leçons qu'il a faites, l'année der- nières à la Faculté de théologie de Lyon. Ces leçons témoignent du soin que M. le professeur apporte à son enseignement, puisqu'elles ont pu être imprimées telles qu'elles ont été dites. Nous aimons beaucoup, pour notre pari, à voir le jeune clergé faire ainsi acte de science ou de littérature, prouver par là sa valeur, son importance personnelle dans notre société. C'est le meilleur moyen de dissiper bien des préjugés qui obscurcissent encore les esprits et de concilier au sacerdoce le respect des gens du monde. Nous applaudirons donc à M. l'abbé Plantier, bien que son livre ne réponde ni aux espérances que sa réputation avait fait naître, ni à la hauteur de la critique moderne. Le tort de M. Plantier est d'avoir voulu étudier exclusivement ce que j'ap- pellerai la surface littéraire des livres sacrés, sans chercher à pénétrer au fond même de son sujet, comme l'indique le titre qu'il a choisi. Il ne s'est préoccupé ni du caractère de la poésie biblique au milieu des autres littératures orienta- les, ni de sa nature primitive qui contraste si nettement avec nos littératures de civilisation moderne. Or, appliquer ainsi le procédé de La Harpe aux livres