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Femme, de là cet hommage rendu par la foule au mérite de
l'auteur.
   Ce brillant succès a probablement entraîné Eugène Sue à
persister dans la carrière nouvelle où il s'était engagé ; c'est
sous l'influence des éloges qu'il venait de recevoir qu'il a,
sans doute, écrit les Mystères de Paris.
   Il est à peu près impossible de porter un jugement sur
l'ensemble d'un ouvrage littéraire dont une partie seulement
a été publiée. L'action, nouée à peine et toute incomplète en-
core, est enveloppée d'un voile qui la dérobe en quelque
sorte à la critique. L'appréciation ne peut porter que sur la
forme générale de l'œuvre,, sur les épisodes qu'elle présente,
et enfin, sur les intentions morales qui semblent avoir animé
l'auteur.
   C'est seulement à ce point de vue que l'on peut, jusqu'à
présent, étudier les Mystères de Paris; c'est à ce point de vue
seulement que nous en entretiendrons nos lecteurs.



                              ïî.



   L'auteur des Mystères de Paris a donné à son roman une
portée essentiellement sérieuse et utile. Il a voulu peindre les
ignominies elles misères qui souillent ou affligent les diverses
classes de la société ; et, sans doute, afin de rendre son
œuvre plus saisissante et plus complète, il a pris son point de
départ dans les régions les plus infimes de l'ordre social. Dans
la première partie de son livre, il a mis en scène des per-
sonnages horribles, des tableaux hideux, des mœurs dégoû-
tantes ; mais il a su faire pénétrer quelques rayons de soleil
dans ces ténèbres immondes. La bienfaisance, la générosité
du cœur, la pudeur instinctive, la probité, le dévouement de
quelques-uns des héros du drame lugubre développé dans