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                             CHRONIQUE.


INSTALLATION   LES    FACULTES.    LE NOUVEAU   l'ALAIS DE JUSTICE   ET LA   NOUVELLE

   SiLLE   DU GRAND-THEATRE.        BIBLIOTHEQUE   PHILOSOPHIQUE     DE   CHARPENTIER.

     M O R T DE M .   DEGERANDO.



    La séance de rentrée des Facultés a eu lieu jeudi ro novembre, en pré-
sence d'un auditoire nombreux et des autorités civiles et militaires. La mul-
tiplicité des discours nuit un peu à l'intérêt de la cérémonie. M. le doyen
de la Faculté de théologie a débuté par des considérations mélancoliques sur
l'état des Facultés de théologie. Il a annoncé qu'il aurait le courage de dire
les causes qui nuisent à leur développement, mais la fin du discours n'a
pas répondu au commencement, il n'a rien révélé, rien dévoilé, rien atta-
qué. D'où vient que ces questions de théologie qui ont autrefois si vivement
excité l'intérêt dans les Universités du moyen-âge, ne peuvent aujourd'hui
le ranimer, malgré le talent des professeurs ? C'est là un grand sujet de médi-
tation, c'est là un fait dont il ne faut pas chercher l'explication dans de pe-
tites causes. Nous avons remarqué des passages brillants, de sages conseils
et une innovation heureuse dans le discours'du doyen de la Faculté des
Lettres. Il a nommé les candidats qui avaient subi de la manière la plus
satisfaisante les épreuves du baccalauréat. Ce sera un nouveau sujet d'ému-
lation pour les candidats, il ne s'agira plus seulement d'être reçu, mais
d'être bien reçu. Enfin M. Sénac, directeur de l'École de Médecine, a ter-
miné par un long discours, dont le sujet était l'Histoire des Sciences physi-
ques et naturelles. Nous n'avons pas bien, compris le rapport d'un tel sujet
avec la séance elle-même, qui, commencée à midi, se serait terminée aux
flambeaux, si M. le doyen de la Faculté des Sciences, épouvanté sans doute
des longueurs de ses collègues, n'avait eu le bon esprit de s'abstenir.



   Les deux grandes arènes de nos vices et de nos passions, le nouveau Palais-
 de-Justice et la salle de notre Grand-Théâtre, se sont ouverts presque en même
temps l'un et l'autre à l'impatiente curiosité de la foule et à la critique de nos
journaux.
   L'œuvre de M. Baltard n'est point encore lerminec, et nous attendrons, pour