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soc et laisser les habitants, pris au d é p o u r v u dans les mo- ments où l'eau pouvait être le plus nécessaire. T o u t eu acceptant ces conclusions, il s'agit de les réduire à leur véritable portée. P o u r cela, nous ferons observer qu'il n'est pas croyable que les anciens Lyonnais se soient astreints à habiter sur u n sol aussi fréquemment envahi par les eaux qu'il le sem- blerait, d'après ce que nous voyons de nos j o u r s , et celte réflexion nous a amené à rechercher le chiffre des débor- dements séculaires du fleuve, dans les nombreuses données que nous possédons et que nous publierons un j o u r . îl résulte de cette compilation que, depuis l'an 5oo jusqu'en i 4 o o , les historiens n ' o n t pas conservé le souvenir de plus d'un désastre par siècle. Depuis j/j.00 à J 5 O O on en compte 5 Î5OO à 1600 8 1600 à 3700 5 1700 à 1800 12 1000 à 184I IO Ce tableau, comme on le voit, indique une progression effrayante, surtout pour la période actuelle qui, sans être p a r v e n u e à la moitié de son cours, a p o u r t a n t déjà p r e s - qu'atleint l é t a u x du siècle p r é c é d e n t , et hâtons-nous d'a- j o u t e r que l'on ne p o u r r a pas accuser, p o u r celui-ci, la n é - gligence des c h r o n i q u e u r s , puisqu'alors il y avait à Lyon des météorologistes distingués, dont l'Observatoire de la ville possède encore les registres. Que l'on accorde mainte- nant la p a r t la plus large à l'indifférence des temps anciens, et l'on n'arrivera cependant pas jusqu'à supposer ni une multiplicité ni une intensité de débordements aussi grande que de nos jours 5 d'ailleurs, nous avons à n o t r e connaissance quelques autres motifs p o u r appuyer