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270 s'exprime à cet égard bien moins élégamment, sans doute, mais après avoir parlé du Rhône se précipilant des montagnes des Alpes dans le lac Léman, il dépeint aussi d'une manière pittoresque le cours si différent de la Saône paresseuse : . . . Multo Galliarum fer lilissimus Rhodanus amnis, ex Alpibus se rapiens per Lcmanum lacum, scgncmque défèrent Ârarim fi). Plus tard le rhéteur Eumène a repété l'épithète du naturaliste, lorsqu'il parle ainsi des troupes de Constantin descendant la Saône et le Rhône, depuis Châ- lon jusqu'à Arles et à Marseille, pour marcher contre Maximien : Inde arreptis armis portas pelicrunt, loi dieruin iter a Rheno us- que ad Ararim sine ulla requie peregerunt Segnis Me et cnncta- bundus amnis nunquam fuisse tardior videbaiur. Carinis tacite /abentibus, et ripis lente recèdentibus, stare se, non ire damabant. Tumvero usumpedum manibui agressi, incubucre remigiis, et na- luram fluminis urgendo viccrunt, cl tandem eluclati Araris mo- ras, vix ipso Rhodano fuerc contenti: parum Mis videbaiur con- cilus ruere, minus solilo Arelate properare (2). Enfin Vibius Sequester, à son tour, a répété sur la Saône la pensée de César : Artir, Germaniœ, dit-il ; e Vogeso monte, miscetur Rhodano; ita lene decurrit, ut vix possit inteiligi ejus decursus (3). Virgile et Horace sont les plus anciens des poètes romains qui aient illustré les noms des deux fleuves lyonnais, mais sans entrer dans aucun délai! géographique ou descriptif. On connaît assez ces vers du premier, dans lesquels la Saône est nommée accidentellement (4): Anle pererratis amborum finibun exul, Aul Ararim Parthus bibet, mit Germania Tigrim, Quant nottro illius labaliir pectore vultus. Horace, parlant des succès de ses ouvrages, qui se répandaient dans toutes les provinces, a parlé des peuples qui boivent les eaux du Rhône (5) : me peiitus Diseet tuer, Khndimqur polor. (t) Nul. ffisl. Ml, 4. (2) Panegyr. Constant. Aug. XVIII. (3) Deflitmïn. ' i) Eclog. I, v. 65. lOOrf. 11,20, v. 19.