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s'exprime à cet égard bien moins élégamment, sans doute, mais
après avoir parlé du Rhône se précipilant des montagnes des Alpes
dans le lac Léman, il dépeint aussi d'une manière pittoresque le
cours si différent de la Saône paresseuse : . . . Multo    Galliarum
fer lilissimus Rhodanus amnis, ex Alpibus se rapiens per Lcmanum
lacum, scgncmque défèrent Ârarim           fi). Plus tard le rhéteur
Eumène a repété l'épithète du naturaliste, lorsqu'il parle ainsi des
troupes de Constantin descendant la Saône et le Rhône, depuis Châ-
lon jusqu'à Arles et à Marseille, pour marcher contre Maximien :
Inde arreptis armis portas pelicrunt, loi dieruin iter a Rheno us-
que ad Ararim sine ulla requie peregerunt        Segnis Me et cnncta-
bundus amnis nunquam fuisse tardior videbaiur. Carinis tacite
/abentibus, et ripis lente recèdentibus, stare se, non ire damabant.
Tumvero usumpedum manibui agressi, incubucre remigiis, et na-
luram fluminis urgendo viccrunt, cl tandem eluclati Araris mo-
ras, vix ipso Rhodano fuerc contenti: parum Mis videbaiur con-
cilus ruere, minus solilo Arelate properare (2). Enfin Vibius
Sequester, à son tour, a répété sur la Saône la pensée de César :
Artir, Germaniœ, dit-il ; e Vogeso monte, miscetur Rhodano; ita
lene decurrit, ut vix possit inteiligi ejus decursus (3).
   Virgile et Horace sont les plus anciens des poètes romains qui aient
illustré les noms des deux fleuves lyonnais, mais sans entrer dans
aucun délai! géographique ou descriptif. On connaît assez ces vers
du premier, dans lesquels la Saône est nommée accidentellement (4):
              Anle pererratis amborum finibun exul,
              Aul Ararim Parthus bibet, mit Germania Tigrim,
              Quant nottro illius labaliir pectore vultus.
Horace, parlant des succès de ses ouvrages, qui se répandaient
dans toutes les provinces, a parlé des peuples qui boivent les eaux
du Rhône (5) :
                                       me peiitus
                   Diseet tuer, Khndimqur polor.

  (t) Nul. ffisl. Ml, 4.
  (2) Panegyr. Constant. Aug. XVIII.
  (3) Deflitmïn.
   ' i) Eclog. I, v. 65.
     lOOrf. 11,20, v. 19.