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405 L'entrée des tombeaux étrusques est formée par une plaque pierre si habilement jointe qu'il faut la briser pour pénétrer dans l'intérieur; une salle de dix-huit ou vingt pieds carrés, ornés de peintures qui rivalisent avec ce que l'art antique a laissé de plus pur et de plus exquis, contient ordinairement dix ou douze sarcophages rangés avec ordre sur une saillie pratiquée tout autour de la salle. Chaque sarcophage a son couvercle représentant une figure sculptée dans un bloc de pierre, ou façonnée en terre cuife; ces figures généralement de grandeur naturelle, mais quelquefois colossales portent au col et aux doigts des bijoux arlistcment travaillés. Derrière chaque figure, on voit amoncelés ou suspendus aux murs, des ustensiles de brorze de toutes sortes : fibules, boucles, strigyles, agraphes; des morceaux d'émail et de pâles Irans- parentes imitant les pierres précieuses, et surtout une im- mense quantité de vases de toutes grandeurs et de toutes for- mes; hydries, patères, canlharcs rehi'es avec ur.e élégance et une recherche,infinie (1). L'extrême antiquité de ces vases n'est pas contestable ; Pline, ce grand annaliste de l'art anti- que, les mentionne au nombre des curiosités, et non comme objets de manufactures contemporaines. Les plus anciens sort ceux qu'on appelle de style égyptien; ils représentent des sphinx, des griffons, des chimères dessinées en rouge et noir sur des fonds jaune pâle ; les antiquaires ne sont pas d'ac- cord sur le point de savoir s'ils ont été importés d'Egypte, ou s'ils ont été copiés d'après des modèles égyptiens ; cette dernière opinion paraît cependant prévaloir. Viennent ensuite le^ va- ses noirs ornés, de bas-reliefs représentant des animaux; on les dit fabriqués à Volterra. Ceux qui ont des figures noires sur un fond rouge se classent immédiatement après les plus (i) EEIIS le tombeau dos Vetliari, on a trouvé avec la mirasse les jave- lots du général do ce nom, une paire de d é s . . . . pipés !