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406 anciens, c'est pour ceux-là que les antiquaires ont une épi- thète qui déroule singulièrement les ignorants : ils sont ar- chaïques. On regarde comme plus modernes les vases qui ont des figures rouges sur un fond noir; ceux-là abandonnent la manière un peu raide de la peinture étrusque pour les formes adoucies et élégantes de Fart grec; mais les plus beaux, ceux du temps où l'Elrurie était à l'apogée de sa richesse et de sa grandeur, sont noires avec un champ rouge sur lequel se dessinent des figures noires, dans les draperies desquelles on a introduit les trois couleurs brune, blanche et pourpre; le blanc est invariablement réservé pour le nu dans les figures de femmes. Après les vases, ce qu'il y a de plus recherché dans les tombeaux étrusques ce sont les tazze faites de la même terre; elles sont môme, à raison de leur rareté, plus es- timées des amateurs; celles qui sont rondes, larges, basses, montées sur trois pieds très courts, étaient réservées aux céré- monies religieuses ; celles qui n'ont pas de pieds servaient aux usages domestiques. Je possède deux de ces dernières dont les peintures ont un peu souffert, mais qui sont d'une forme charmante. Vous trouvez aussi, sur ma crédence, à côté des plâtres de Danlan et de ceux de nos compatriotes Laurasse et Chavanne, des statuettes de celui de vos amis qui, au lieu de s'acharner à faire revivre l'art grec ou l'art chrétien, copie la belle na- ture et fait tout simplement des chefs-d'œuvre; vous avez nommé Pradier ; là , aussi une jolie gargoulette d'Alexan- drie, un petit verre portant la Salamandre et le cliiffre de François I er , une buire au long col, etc., voilà pour l'exté- rieur du meuble ; si vous voulez visiter l'intérieur, ouvrez cette serrure ciselée à jour, au mécanisme si naïf qu'il ne se peut deviner, et vous voilà au milieu des bijoux de ma bibliothè- que. Ceux-ci chefs-d'œuvre de la presse moderne, sont pres- que tous des souvenirs de mes amis; ceux-là des raretés sorties