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277 des Volcœ Tectosages, C'est ce qui me semble résulter d'un texte de cet auteur, dont j'ai cité plus haut une partie. Oppida de cœtero rara, projacentibus stagnis, Agatha quondam Massiliensium, et regio Volcarurn Tectosagum; atque ubi Rhoda Rhodiorum fuit : unde dictus mullo Galliarum fertilissimus Rhodanus amnis (\). Saint Jérôme mentionne le même fait, et en tire aussi l'étymologie du nom qui fut donné à ce fleuve : Oppidum Rhoda coloni Rhodio- rum locaverunt ; unde amnis Rhodanus nomen accepit (2). Il est à regretter que nous ne possédions point de plus amples détails sur cette fondation, épisode intéressant de l'histoire ancienne des Gaules. Quoi qu'il en soit, de ce nom de Rhodanus, le seul que nous con- naissions à notre fleuve, seformerent diverses appellations que nous voyons données quelque fois à sa contrée, ou aux villes que ce fleuve arrosait. Ainsi nous trouvons chez Saint-Irénée : èv ?oïç x«S' «pâç •AipKsi ras PoSayovaïaç (3) ; et l'on ne peut guère douter qu'il ne s'agisse en cet endroit des contrées qui environnent Lyon, peut-être de la province Lyonnaise. Saint Sidoine Apollinaire a dit (4) : Rhodanilidas per urbes. ce qui peut avoir un sens plus ou moins étendu, au de-Ià du voisi- nage de Lugdunum. Ailleurs, le même écrivain a employé, comme saint Irénée le nom de Rhodanusia; mais là , il désigne bien évidem- ment sa ville natale et chérie ; cela est assez indiqué par le contexte: Egresso mihi Rhodanusiœ nostrce mœnibus publicus cursus usui fuit etc. (6). Je ne veux pas omettre ce que nous apprend Justin d'un person- nage qui porta le surnom de Rhodanus (6). C'était un Carthaginois (1) Nat. Hist. III, 4. (2) In Epist. ad Galat. II, prœm ; opp. tom. IV, p. 254. (3) Cont. Hœres. I, 13; Opp. p. 63. (4) Epist. IX, 13. (5) Epist. I, 3. (6) Telle paraît être la meilleure leçon de ce surnom dans un passage que je vais citer. Cependant on lit dans quelques manuscrits : Rodinum, Rodonum, Rodnnem.