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tres(J), aqueducs (2), etc. ; et tout cela ne pouvait que présenter,
aux abords de notre ville, un aspect aussi varié que magnifique.
   Nous ne saurions douter qu'un si riant paysage n'ait été admiré
daus l'antiquité comme il l'est aujourd'hui, et par tous ceux en qui
l'amour du beau donnait aux sens quelque inleiligence. On peut con-
jecturer qu'il fut plus d'une fois décrit avec complaisance par les
touristes de l'époque, si l'on peut employer cette expression mo-
derne, et quoique les ALBUM et les IMPRESSIONS DE VOYAGE fussent
plus rares qu'à présent. Du moins, nous trouvons chez quelques
écrivains de Rome un petit nombre de descriptions de notre sile, et
des allusions plus fréquentes aux deux fleuves qui sont encore, et le
principal ornement de notre ville, et les sources fécondes de sa ri-
chesse et de sa prospérité. Ces passages, plus ou moins remarqua-
bles ou médiocres-, ne sauraient être indifférents aux descendants des
Lyonnais de l'âge romain : c'est ce qui m'a déterminé à les réunir
ici, comme d'anciens titres de famille que l'on aime à revoir.
   Le plus important et le plus connu de ces morceaux, se compose
de quelques vers de Sônèque, poète philosophe qui aimait la colonie
de Plancus, où ilavait des amis (3), et qui vraisemblablement l'avait
visitée. Ils sont tirés de son petit ouvrage satyrique sur la mort de
l'empereur Claude, un des plus anciens modèles de ce genre
de composition, mêlé do prose et de vers. Il faut bien que je les


est regardé généralement comme celui d'un antique palais des empeieurs
où dul naître Clan le. Son nom suppose du moins une antique origine; et, en
effet, de nombreux restes de !a magnificence roimine et des débris de bien
des genres y furent trouvés de tout temps, ou même y existent encore.
   (1) Les débris romains assez bien conservés, qu'on voit encore dans l'enclos
de l'ancien couvent des Minimes, ont été pris longtemps, mais bien mal à
propos, pour ceux d'un amphithéâtre. Leur forme semi-circulaire ne permet
pas de douter qu'ils n'aient appartenu à un tbéàlre. Nous n'avons aucune don-
née positive sur l'amphithéâtre où plusieurs de nos martyrs souffrirent la mort
sous Marc-Aurèle.
   (2 ; Une portion îles aqueducs, dont il reste encore de si beaux vestiges dans
nos murs et aux environs, pouvaient être visibles du bas Je Lugdmmmk
ceux qui regardaient la montagne.
  (5) Epiai. XCI.