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    ger   gratuitement     l'homme       qui a érigé       ce     monument
    r e m a r q u a b l e à plus d'un titre. Il est vrai que, pour l'ex-
    cuser,   on dit    que l'escarpement des Balmes a été l'une
    des principales raisons qui ont déterminé ces                  inflexions
    des   pentes ; mais      la simple inspection des             lieux   fera
    voir à chacun que rien u'est moins fondé. Ou prétend e n -
    core que le R h ô n e se trouvait alors à un niveau plus bas
    que celui d'aujourd'hui ; dans ce cas, loin d'avoir a b a n -
    d o n n é les Balmes viennoises, d o n t le pied est encore plus
    élevé que ce d e r n i e r , il devrait donc tout au plus t e n d r e à
    en atteindre la hauteur par l ' e n c o m b r e m e n t successif de
    son lit ; mais si de pareilles obstructions ont Heu, comment
    n e se sont-elles pas fait sentir en d'autres p o i n t s , par exem-
    p l e , au p o n t de la Guiilotière qui, r e m o n t a n t    à l'année
    12/|9) à une existence déjà assez ancienne, p o u r q u ' u n effet
    analogue ait pu devenir           sensible près de ses piles. O u
    avance, enfin, que le Rhône coulait alors loin des Balmes
    bressanes, dans la plaine du pays V e l i n ; mais qui ne voit
    actuellement que cette nouvelle assertion est t r o p diamé-
    t r a l e m e n t opposée à la précédente pour qu'elles ne se d é -
    truisent pas réciproquement ?
       Cette discussion étant suffisante pour d é m o n t r e r combien
    l'assertion précédente est peu fondée, il nous reste à e x -
    poser les circonstances qui viennent à l'appui du P . M é -
    nestrier, d o n t l'opinion, comme nous l'avons dit, consiste
    à ne voir dans cette construction autre chose q u ' u n aque-
    duc destiné à amener les eaux du R h ô n e à L y o n .
      R e m a r q u o n s d'abord que de son t e m p s , vers i 6 5 o , les
    souvenirs étaient moins effacés ; les traces de l'ancien ca-
    nal qui joignait le R h ô a e à la Saône, eu passant par la
    place des T e r r e a u x , existaient dans une partie de leur i n -
    tégrité primitive) i! a donc p u s'assurer, plus positivement