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199 q u ' a u c u n des historiens subséquents, si cet aqueduc é p a n - chait réellement ses eaux vers cette place ; D e l o r m e , qui lui est postérieur d'environ un siècle, a même encore vu son embouchure dans la maison Allier, à l'angle de la rue Puits-Gaillot et de celle du Giïffon. A c e premier motif nous pouvons ajouter les circonstances suivantes : l ' h o - rizontalité qui conduit l'extrémité opposée du canal dans le R h ô n e à N e y r o n , loin d'être un embarras, comme dans l'opinion qui veut y voir un chemin couvert, s'explique immédiatement par la nécessité de la prise d ' e a u ; elle était motivée en o u t r e p a r l e besoin de conserver la plus grande hauteur de chute possible. Le canal était double non pas dans le but assez ridicule de réserver une des voies pour l'aller et l'autre pour le r e t o u r des t r o u p e s , c o m m e le supposent les partisans de l'idée du chemin couvert, mais tout simplement par suite de la nécessité d'effectuer de temps à autre le curage des boues que devait déposer le R h ô n e , et cette opération se faisait alternative- ment sur l'un et sur l'autre des deux côtés pour ne pas i n t e r r o m p r e la fourniture. La galerie a été voûtée et main- tenue autant que possible sous terre,, sans affecter précisé- ment de la cacher exactement parce que ces précautions suffisaient pour que le débit n e fût pas i n t e r r o m p u par les gelées ; sa sole ou son aire a été formée p a r une couche de béton de o " 3 3 d'épaisseur, composé de chaux et de < gravier, pour s'opposer à la déperdition de l'eau, et il eût été parfaitement inutile de grever de cette dépense une simple communication souterraine ; des soins analogues o n t d'ailleurs été pris pour empêcher les transsudations la- térales, car on voit, dans les a r r a c h e m e n t s , que les murs sont formés de deux parements remplis du même b é t o n . L ' o u v r a g e , dit-on, présente les traces de trois ou q u a t r e