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pour être encore en parfaite évidence sur ses bords immé-
diats, pourquoi donc le reste, s'il a existé, n'eût-il pas pré-
senté le même degré de perfection. Quant aux hommes, il
leur suffisait d'en démolir un bout pour le mettre hors de
service, et rien ne les obligeait à le raser de la manière
la plus complète sur une longueur de 3 ou 4 mille mètres.
Pour achever la critique de cette opinion, ajoutons que
quelques antiquaires, non contents de faire aboutir cette
galerie à Miribel, veulent encore qu'elle ait été prolongée
jusqu'à Montluel, c'est-à-dire, à près de deux lieues plus
loin, et cela toujours par la raison qu'il existe aussi des
voûtes sous le château de celte dernière station. Mais qui
ne voit qu'en partant toujours du même motif on arrive-
rait à rattacher successivement le chemin couvert de Lyon
à tous les châteaux et places fortes de la Bresse, puisque
chacun d'eux avait, selon l'usage, ses souterrains parti-
culiers.
   La galerie n'était nullement à l'abri des eaux du fleuve,
je ne dirai pas pendant les grandes inondations, mais même
pendant leur état moyen dans toute la partie qui avoisitie
Neyron. On se trouve dès lors dans le cas de supposer que
l'architecte fut assez imprévoyant pour rendre son œuvre
inutile par suite des infiltrations inévitables dans un sol
graveleux et aussi perméable que l'est celui snr lequel elle
est foudée ; ou bien il se serait placé gratuitement dans la
nécessité d'augmenter les frais par l'emploi de ciments
hydrofuges ; il aurait enfin été aveuglé au point de mar-
cher d'abord horizontalement jusque dans les eaux du
fleuve, pour se raviser tardivement et établir une rampe
inclinée de manière à gagner le niveau supérieur du sou-
terrain de Miribel. Certes, le maçon le plus obtus ne
commettrait pas de pareilles bévues, et pourquoi en char-