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    Laissant de côté les réflexions que Ton pourrait faire
sur la nécessité qu'il y a eu de choisir Miribel plutôt que
tant d'autres positions non moins favorables pour l'établis-
sement d'un fort détaché "destiné à la défense de Lyon ,
voyons tout simplement si la disposition de la galerie était
réellement appropriée à la destination qu'on lui suppose.
Il fallait pour cela i° qu'elle fut parfaitement masquée,
condition sans laquelle elle eut été aisément découverte et
détruite par l'ennemi 5 2° qu'elle se rattachât, saus discon-
tinuité, au château de Miribel, autrement les troupes eus-
sent été dans le cas de livrer des combats dans l'inter-
valle qui leur restait à franchir à ciel ouvert; 5° enfin,
qu'elle fût à l'abri des inondations qui auraient empêché
les communications.
    Or, aucune de ces trois conditions n'a été remplie. La
 galerie n'était point parfaitement cachée, quoique la dé-
pense en sus eut été d'une minime importance, si l'on
avait eu quelqu'intérêt à la dissimuler entièrement sous
terre. Pour parera cette objection, l'on pense qu'elle était
 garnie de quelques tours pour sa défense ; mais qui a
constaté leur existence ? Nous verrons même par la suite
 que ce qui est regardé comme devant avoir été leur fonda-
tion pouvait avoir une destination un peu différente.
    Le chemin couvert était-il en communication avec le
château de Miribel, comme le prétendent quelques per-
 sonnes qui citent d'autres galeries placées sous cette
 forteresse, à 10 mètres environ au-dessus du Rhône.
 Je crois qu'il n'en a jamais été ainsi, car si ce raccorde-
 ment avait été fait, il devrait en rester des traces inter-
 médiaires; la portion connue de l'ouvrage était très solide,
 elle a résisté parfaitement contre les actions atmosphéri-
 ques ; elle a assez bien soutenu les assauts répétés du fleuve