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les plaines du Dauphiné, ni dans celles de la Drôme, ni
dans celles de l'ancien Comtat Venaissin, mais qu'elles
demeurent en quelque sorte obstinément appliquées contre
l'abrupte des montagnes de FArdèche.
   Ce qui prouve, d'ailleurs, pour le cas particulier qui nous
occupe toute l'énergie de cette cause, ce sont les faux-bras
échappés du fleuve pour pénétrer dans les terres delà rive
gauche et toujours ramenés vers le lit normal. Si ces
branches, dont quelques-unes sont cependant considéra-
bles, eussent rencontré un plan réellement de niveau,
rien ne les eût empêché de continuer leur route au travers
de celui-ci en s'écartant indéfiniment du courant principal;
loin de là, on voit qu'elles ne font que cheminer parallè-
lement au Rhône sans tarder à y rentrer, et telles sont,
entre autres la losne qui enveloppe l'île de Jean-Jacques
Rousseau vers la Tête-d'Or, ainsi que celle encore plus re-
 marquable qui, au nord-est de Vaulx-en-Velin, décrit un
 grand arc de cercle en se repliant graduellement sur elle-
 même de manière à revenir presqu'à son point de départ.
    Cependant, comme on pourrait opposer à noire ma-
 nière de voiries terrains que le Rhône emporte si fréquem-
 ment depuis quelques années sur les Brotteaux, il est né-
 cessaire d'entrer immédiatement dans quelques détails plus
 circonstanciés, afin que l'on saisisse d'une manière conve-
 nable le point de vue duquel nous envisageons les faits.
 Celui-ci étant essentiellement géologique, on doit conce-
 voir que nous n'avons à nous occuper que des perturba-
 tions qui peuvent survenir spontanément dans un ordre de
 choses que l'on peut regarder comme défini par des lois
 naturelles, et nullement des déviations suscitées par les
 travaux de l'homme ; son génie, sa constance, ses précau-
 tions ou même son imprévoyance lui font détourner îe