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                     REVUE LITTÉRAIRE.




   Notre cité, que l'on accuse sans cesse de ne se livrer qu'aux travaux maté-
riels, aux spéculations du négoce, est pourtant une de celles où l'on vend le plus
de livres et où il s'en publie le plus après Paris. S'il nous fallait prouver notre
première assertion, nous renverrions aux éditeurs parisiens de qui nous tenons
le fait. Quant à la seconde, il suffira d'énumérer quelques-unes des publications
de ce mois.
  —Une Histoire topographique et médicale du grand Hôtel-Dieu de Lyon, qui doit
paraître cette semaine.est appelée àfaire une véritable sensation parmi les admi-
nistrateurs de nos hospices et les médecins de notre ville. Son auteur, M. Pointe,
mû par de philanthropiques intentions, a dévoilé au grand jour, qui doit les faire
disparaître, les nombreux abus qui régnent encore dans les différents services
des hôpitaux. Les réformes qu'il voudrait introduire trouveront peut-être quel-
ques obstacles dans la routine où se complaisent certains hommes. Mais avoir
eu le courage de proclamer ce que l'on croit vrai et utile, c'est une action qui
tôt ou tard porte ses fruits, et nous félicitons M. Pointe d'avoir été le premier
à élever la voix. Nous consacrerons à cet ouvrage une appréciation détaillée et
compétente dans notre prochaine livraison, nous ne faisons ici que signaler
l'acte d'un homme de bien.
   — La catastrophe terrible qui a terminé si inopinément la vie du duc d'Or-
léans a tourné tous les esprits sérieux sur la question d'une régence. M. A. Flo-
ret, avocat, a, sous le titre d'Essai sur une loi de régence, publié un opuscule
qui, outre l'examen de ce point de droit constitutionnel, Matait des documents
historiques sur les trente-cinq régences que nous avons eues en France. Ce tra-
vail se fera lire avec tout l'intérêt que commande la circonstance.