Revue du Lyonnais » série 1 - n°16 ( 1842 ) » pp.169

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 Persans, entre l'Indus et le Tigre, conserve les traditions de la
 langue zende. Les uns touchent auraidià la famille malabare,
 les autres au nordà la famille ossète. Plushaut, de l'Euphrate à
 la mer Rouge, subsistait, et subsiste en partie, le groupe chal-
 déen ou sémitique, composé des anciens Assyrieus, des Phéni-
 ciens, des Hébreux dépositaires de la loi sainte, et des Arabes,
 dont le riche idiome s'étend aussi loin que l'islamisme. Plus haut
 encore, de l'Altaï'au Taurus, domine un groupe varié et nom-
 breux, comprenant la famille turque, originaire des steppes de
la Tatarie, la famille arménienne, la famille géorgienne, et
enfin les tribus du Caucase, vulgairement confondues sous le
nom de Circassiens.
    Dans le nord de l'Afrique, la race blanche a produit, sur les
rivages du Nil, la nation égyptienne, célèbre par sa mysté-
rieuse sagesse, la famille nubienne, la famille abyssine, qui a
adopté en partie la langue arabe, et, sur les côtes de la Médi-
terranée, les anciens Numides ou Berbères.
   Le coup-d'Å“il rapide que nous venons de jeter sur les divi-
sions les plus anciennes de la race privilégiée, de celle qui a été
appelée de tout temps à tenir le sceptre du monde, n'a d'autre
but que de montrer plus clairement, d'après son premier point
de départ, l'extension glorieuse qu'elle a prise dans la partie
de la terre la plus connue, où s'est manifestée toute sa
grandeur.



                               IL


   Sous la zone tempérée de l'hémisphère boréal, s'étend un
continent baigné par trois mers et borné au sud par l'Afrique,
à l'est par l'Asie dont il est le prolongement. Ici les hauts pla-
teaux, les pics inaccessibles, les fleuves immenses du monde