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          L'UNITÉ SPIRITUELLE,
                                  ou


 DE LA SOCIÉTÉ ET DE SON BUT AU-DELA DU                      TEMPS;


                  fîat 3lnt, filant Ôt-tfomtet.

                       (DEUXIÈME ARTICLE).


            DE L'ONTOLOGIE ET DE LA MORALE.




    La philosophie et le sens commun s'accordent à reconnaître une
valeur absolue aux conceptions impersonnelles de la raison; ces con-
ceptions préexistent logiquement à l'expérience sensible ; l'expérien-
ce est incapable de nous les donner, mais dans leur ordre chronolo-
gique elles se manifestent en nous à la suite de l'expérience. Ainsi
l'idée absolue de l'être qui ne s'éveille dans l'esprit humain qu'après
l'observation du monde sensible et du monde intelligible, a néan-
moins une existence et une valeur logique antérieure aux faits et
indépendante de l'expérience.
    L'idée de l'être en soi, idée impersonnelle, absolue, déposée dans
l'homme avec la raison, et constituant cette raison elle-même, voilà
le fondement de l'ontologie.
    Cette notion de l'être n'est pas adéquate à l'être en lui-même ;