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inertie réel de ce livre. Comme Fieur•de-Marie, l'œuvre d'Eu-
gène Sue conserve, au milieu môme des llèlrissures que son
sujet lui imprime, un attrait qui touche et séduit. Comme la
Goualeusc, l'œuvre cache sous une dégradation apparente, une
pensée de moralisalion et de vertu. Est-ce un bien, est-ce un
mal ? C'est selon. Ce ne serait pas un bien grand mal si les lec-
teurs, imitant l'iiuelligente générosité de Rodolphe, savaient
dépouiller l'œuvre de la livrée du vice pour en faire fructifier
l'idée morale.
   En résumé, les Mystères de Paris ne méritent pas la répro-
bation absolue fulminée par quelques esprits trop puritains.
Si cet ouvrage contient des pages déplorables, il en renferme
aussi qui possèdent un réel mérite. Ce livre ajoutera certai-
nement à la réputation d'Eugène Sue; mais, dans l'intérêt de
cette réputation même aussi bien que dans celui de la morale
publique, nous desirons vivement que cet auteur fasse à l'a-
 venir un plus noble emploi de son remarquable talent.

                                               BAUIULLON.