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M. Charpentier, en même temps qu'il a l'ait une excellente affaire, a rendu un
service émisent aux études philosophiques. La pensée première de cette publi-
cation appartient à M. Cousin, toujours si vivement préoccupé des intérêts de
îa philosophie. Les œuvres de Bacon, de Descaries, de Malebranche, des Lei-
bnitz v ont devenir des ouvrages presque populaires. Des introductions et des
notes tes mettent à la portée de presque toutes les intelligencs. Le fait seul d'une
telle publication et le succès dont elle a déjà été couronnée prouvent combien,
depuis quelques années, ont été grands en France les progrès de la philosophie.
Qui eût osé, il y a vingt ans, entreprendre de publier des éditions populaires
de Descartes el de Malebranche ou deLcibnitz .' Mais, si cette publication est
déjà l'indice et le résultat d'un mouvement philosophique dont l'école éclecti-
que peut bien légitimement s'attribuer le principal honneur, à son tour elle va
contribuer à étendre et à fortifier ce mouvement. P a r l'étude des grands monu-
ments philosophiques modernes, désormais ouverts à tous, les esprits seront dé-
tournés des choses frivoles et ramenés aux hautes et graves pensées, aux prin-
cipes les plus élevés du vrai et du bien. Nous nous réjouissons par avance de
celle influence salutaire que la Bibliothèque philosophique de Charpentier nous
semble devoir exercer, et nous pensons que tous les amis de ia philosophie doi-
vent y applaudir et l'encourager de toules leurs forces.



  Un de nos plus illustres compatriotes, M . le baron Degérando, pair de
France, conseiller-d'état, membre      de l'Académie des sciences morales et
politiques, vient de mourir. M. Degérando est un de ceux qui ont con-
tribué à ranimer en France les éludes philosophiques. Son histoire de la
philosophie, remarquable pour le temps où elle parut, et si l'on considère ce
qu'avait été l'histoire de la philosophie pendant tout le X V I I I e , et même
pendant le X V I I e siècle, peut encore aujourd'hui être consultée avec fruit.
Pendant la dernière partie de sa vie, M. Degérando semble avoir aban-
donné la philosophie pour l'économie politique. Ce qu'il avait en vue c'était
par dessus tout le soulagement des classes pauvres de la société. Recher-
cher les meilleurs nioveus de leur venir en aide, tel a été son principal
objet dans son grand ouvrage intitulé : De la Bienfaisance         publique.   Il est
mort dans une vieillesse avancée, et, après avoir fourni une longue et hono-
rable carrière, consacrée à l'élude des sciences morales et des questions pra-
tiques qui s'y rapportent.


  Le préfet de la Seine vient d'accorder à M . Pcrlet, notre compatriote,
d'importants travaux dans une des églises de Paris. Ce sont des demi-figures
peintes sur lave de Volve, de sept pieds de haut, sur fond d'or.