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                               SUR LE




    CONGRÈS DE STRASBOURG.



   A Strasbourg, le mouvement est moins considérable. Il n'y a pas,
comme à Mayence, cette affluence d'étrangers attirés par l'Exposi-
tion de l'industrie. Cependant, dès le second jour, on reconnaît les
savants promeneurs à leurs habits noirs ; à l'égal des ignorants, ils
flânent surtout autour de la Cathédrale.
   Le bureau général, aussi bien que les bureaux des sections, était
composé de Français et d'Allemands. Chaque membre du Congrès
a voulu proclamer par le scrutin l'alliance intime des deux nations.
La science n'a point de préférence, elle aime également l'un et
l'autre de ses enfants. Ce caractère du Congrès de Strasbourg ne
s'est pas démenti un seul instant, depuis la première réunion au
Château, jusqu'à la séance d'adieux, où des hommes qui autrefois
se trouvaient sur les champs de bataille, se serraient la main avec
effusion de cœur. Dans les sections, les deux langues marchaient
de pair, aucune n'avait le pas. Des Allemands s'efforçaient de parler
français et des Français s'efforçaient de parler allemand. 11 en était
de même dans le banquet où d'anciens volontaires de l'armée aile-