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ÉTUDE DE BRIC A BRAC. A M . r . PERLET, PEINTRE. Je cherchais un jour de quoi occuper ou guérir une de ces sombres tristesses qui prennent au cœur, alors que le ciel est gris partout, que la pluie tombe fine et serrée, et que les clo- ches du dimanche sonnent de tous côtés, lorsque mes regards s'arrêtèrent sur quelques-uns des petits tiésors dont j'ai peu- plé ma solitude; les uns, rapportés de voyages presqu'oubliés; les autres, dons d'amis que la mort m'a enlevés; chacun réveil- lant un souvenir, la plupart ayant une histoire, tous valant vingt sols dans la main d'un épicier, et tout l'or d'une province dans la tête d'un artiste. Je me souvins alors que vous m'aviez demandé de vous donner un croquis à la plume de ce que vous appelez emphatiquement mon cabinet, lequel n'est pour- tant qu'un modeste atelier; mais, au moment de commencer l'inventaire de mes richesses, je fus arrêtée par un singulier