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 nétable de Bourbon ; et, par une clause expresse, il fut convenu
 dans la transaction du 27 novembre que la justice continuerait
 d'être exercée dans le Beaujolais, au nom du roi, par des
 officiers qui seraient par lui pourvus, sur la présentation dudit
 seigneur duc. Les lettres patentes furent homologuées au par-
 lement de Paris le 25 juin 1561.
    Henri III, par un édit du mois de décembre 1581, rétablit
 les prévôts royaux dans la connaissance des causes qui leur
 étaient attribuées par celui connu sous la désignation d'Edit de
 Crémieux : mais, comme cet édil, suivant l'article 7, ne devait
 avoir lieu dans le Beaujolais que pour la prévôté de Yillefran-
 che seulement, François de Bourbon, duc de Montpensier,
baron du Beaujolais, en vertu de lettres patentes, fit un nou-
vel établissement dans les prévôtés de cette province le 1er
mai 1584; il les réduisit au nombre de cinq, Beaujeu, Belle-
ville, Chamelet, Perreux et Lay; ordonna que la justice y
serait exercée en son nom, par des officiers qui seraient par
lui pourvus, et il leur attribua la connaissance de toutes les
causes dont connaissent les prévôts royaux.
    Cet établissement fut continué par le roi par arrêt du Con-
seil du 18 du même mois, et, depuis ce changement, la justice,
dans ces prévôtés s'exerça toujours au nom des barons du
Beaujolais. A la vérité plusieurs difficultés s'élevèrent entre
les officiers du baillage et les juges prévôts, à l'occasion de
leurs prérogatives, mais toutes ces difficultés furent termi-
nées par un arrêt de règlement rendu en faveur du prévôt
de Beaujeu, le 28 juin 1690, qui le maintint dans la connais-
sance des causes attribuées aux prévôts royaux, à l'exception
des décrets que l'on attribuait privativement au baillage de
Yillefranche.
    En l'année 1771, le chancelier Maupeou, à qui Louis XV
 avait confié les sceaux en 1768, voulant débarrasser le monar-
 que des entraves que le parlement apportait souvent à ses