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 H I S T O I R E TOPOGRAPIIIQUE ET MÉDICALE DU GRAND HOTEL-DIEU
                 DE LYON, par J.-B. PODSTE. — ?-e Article ( r ) .


     Attaché depuis longtemps à l'Hôtel-Dieu, en qualité de médecin, M . le doc-
 teur Pointe a dû surtout étudier l'organisation du service sanitaire de la maison.
 Aussi le chapitre consacré aux malades est-il, sans contredit, l'un des plus im-
 portants de l'ouvrage. Après avoir expliqué comment, ouvert primitivement à
  Ions les genres de maladies, l'Hôtel-Dieu se trouve aujourd'hui allégé dans
 ses charges par l'établissement d'hôpitaux supplémentaires et spéciaux, l'auteur
 expose le résultat de ses observations et l'ensemble de ses vues sur les amélio-
 rations à introduire dans le service, en ce qui concerne directement les malades.
 Son attention s'est d'abord portée sur les enfants en faveur desquels il propose
 la fondation d'un hospice particulier, leur séjour à l'Hôtel-Dieu offrant de gra-
 ves inconvénients et l'asile qui leur est ouvert à la Charité et dans l'établisse-
 ment des Jeunes Incurables n'étant nullement en rapport avec les besoins de
 notre population. L'insuffisance, chaque jour constatée, du nombre des lits four-
nit ensuite à l'auteur des réflexions dont l'Administration pourra faire son pro-
 fit ainsi que de relies qui ont trait à la dissémination, dans les salles, de cer-
 taines maladies contagieuses. Mais un des points sur lesquels l'historien de
l'Hôtel-Dieu insiste avec le plus de force, c'est la nécessité, suivant lui, de
supprimer le service des femmes en couche. Ici se trouve la révélation d'un
fait auquel on chercherait en vain une explication raisonnable. Personne n'ignore
que les femmes mariées sont reçues à l'Hôtel-Dieu pour y faire leurs couches,
à l'exclusion des filles dont la place est marquée dans les salles de la Charité ;
mais ce que peu de personnes savent, c'est q.ie les femmes mariées, de Lyon
seulement, sont admises à l'Hôtel-Dieu, tandis que celles appartenant par leur
domicile à la Guillotière, à la Croix-Ronssc el à Vaise sont réléguées à la Cha-
rité avec les filles-mères, c'est-à-dire, trop souvent mêlées aux filles de mau-
vaise vie.
     M . Pointe s'élève avec raison contre un pareil état de choses qui blesse toul
à la fois la morale et l'humanité. Pour remédier à ces inconvénients, il propose
de supprimer le service des femmes en couche à l'Hôtel-Dieu, service, selon
lui, défectueux sous plusieurs rapports, cl de recevoir désormais toutes les fem-
mes ou filles enceintes à la Charité, « mais en en faisant trois catégories bien
distinctes, et en établissant trois divisions indépendantes cl parfaitement isolées


 Ci) V'iir lo numéro ai: scntenibrC; p. %û\.