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 le microscope pankratique, inventé par lui. 11 y a eu encore quelques
communications dans les sections, et le soir un grand bal auquel
je n'ai pas assisté.
    Le 23, les travaux ont continué dans les différentes sections,
et après le dîner on s'est réuni dans un jardin public où les
 musiciens des régiments ont exécuté différents morceaux de mu-
sique. 3 ou 4000 personnes, se trouvaient à cette réunion.
    Le 24, les travaux ont été clos dans les sections.
    Le 25, dimanche, on a fait une promenade sur le Rhin, jusqu'à
lîingen. Le lundi, la 20e Session a été terminée par un discours
du président. Je ne peux que vous indiquer l'emploi de ces deux
journées, car je suis parti le samedi à 1 heure.
    Le Congrès a été très animé ; une franche amitié présidait à
toutes les réunions. Il y a ici beaucoup plus de laisser aller,
moins de façons, de règles et de prescriptions que dans nos grandes
assemblées. Chacun sent peut-être mieux la nécessité de l'ordre,
et chacun s'y prête mieux sans être commandé.
    L'exposition des produits de l'industrie allemande est très re-
marquable par la beauté et la variété des produits de plus de
700 fabriques de toutes les parties de l'Allemagne. Elle est en
outre un fait digne de remarque dans l'histoire de ce pays. Presque
tous les états, toutes les nations sont arrivées à l'unité par l'ag-
 glomération politique, par Ja guerre, par la conquête. La nation
allemande suit une voie opposée, elle y marche par l'union
 scientifique et industrielle, les Congrès, l'union des douanes,
l'union industrielle des différents états.
    Adieu, je m'embarque sur un bateau à vapeur avec des professeurs
de Bonn, de Giessen, de Hcidelberg, pour aller nous réunir aux
amis de Strasbourg.
                                                      LOBTET.


   La dixième session du Congrès scientifique de France est ou-
verte à Strasbourg depuis le 28 septembre. Jamais encore l'im-
portance de cette institution ne s'était manifestée avec autant d'éclat.
Jamais un empressement pareil n'avait été signalé ; et, i! faut !e
dire à l'honneur des habitants de Strasbourg, jamais, peut-être, une