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 harmonie avec les nombreux travaux élevés par l'art. L'aspect de la
 ville était magnifique, les farts, les nombreux bateaux, !a longue
 courbe du pont, Jcs moulins, les hôtels du quai étaient pavoises de
 drapeaux variés, partout les ondulations de longues flammes rouges
 indiquaient la direction du vent. Aussitôt débarqué, je me suis
 rendu à l'hôtel-de-villc, au bureau du Congrès des naturalistes, au-
 quel les étrangers sont admis sans rétribution. Les membres alle-
 mands veulent seuls être chargés de tous les frais. On m'a délivré
 de suite une carte de logement. Comme M. Humant), frère de notre
 ancien ministre des finances, avait retenu pour lui les Français qui
 arriveraient à Mayence, je suis installé dans l'un des logements les
 plus confortables de la ville, et je vous assure que j'ai fait plus d'un
 envieux. J'aurai sans doute l'occasion de vous parler encore de ce
 négociant distingué, animé d'un zèle éclairé pour les progrès de
 l'agriculture. A trois heures, on a présenté tous les étrangers au
 bureau-directeur du Congrès. A quatre heures, j'ai assisté aux exer-
 cices gymnastiques et aux chants des meilleurs élèves (Turner) do
 Mayence, auxquels se sont réunies des députalions des gymnases de
 Francfort, de Hanau, de Darmstadt, d'Offemburg et de plusieurs
autres villes. Au milieu des gymnases, un groupe de jeunes per-
sonnes décorées d'une écharpe rouge associaient leurs douces voix
 à celles des gymnasiarques. Quand donc verrons-nous ainsi nos jeu-
nes filles se mêler librement et sans gêne à toutes nos fêtes? Quand
donc nos jeunes gens cesseront-ils de trouver leur plus grand plaisir
.! les faire rougir, et à les chasser de nos réunions publiques ?
   Le 19, la vingtième session du Congrès des naturalistes et méde-
cins allemands a été ouverte dans une des salles du château électo-
ral. Cette salle magnifique a été réparée récemment; on s'est hâté
pour y recevoir le Congrès, et les dépenses s'élèvent à plus de
60,000 francs. A cette séance, assistaient le landgrave de Hesse,
commandant de la place, ainsi que toutes les autorités militaires,
civiles et religieuses. A cette première séance, on remarquait.
MM. Léopold de Buch, Noeçgerath, directeur en chef des mines à
Bonn ; les professeurs Wilbraud, de Gia.-sen; Fuchs, de Munich;
Stober, de Strasbourg ; Chelins, de Heidelberg ; Bresehet, do Paris ;
Lallemand, de Montpellier; de Caumont. II y avait enfin des repré-