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largus animo, et par opibus, circurndaret principes ministcria, co-
mitaretur liberaliter, eo ipso ingralus, quamvis odium Vitellius
vernilibus blanditiis velaret. Prœslo fuerunt Lugduni victricium,
victarumquepartium        duces, etc. (1).
   Je puis bien rappeler ici un fait mentionné par Dion, la célébra-
tion de combats de gladiateurs auxquels Yitellius assista dans notre
ville (2). Mais je ne saurais omettre une autre particularité peu impor-
tante, et néanmoins rapportée par Suétone, avec d'autres plus mi-
nimes encore, à cause des présages qu'on en tira, tous défavorables
au nouveau règne. Jo veux parler de la couronne de laurier dont il
avait ceint son front, suivant la coutume des empereurs, et qui tom-
ba dans Je courant d'une rivière : Et laurea quant religlosissime cir-
cumdedcrat in profluentem excidit (3). Si cet événement n'eut pas
lieu à Lugdunum, ainsi que Suétone pourrait le faire présumer, du
moins il dut arriver dans sa navigation sur la Saône pour y venir,
ou bien dans le trajet plus court qu'il put faire sur le Rhône, en
se rendant à Vienne, où d'autres présages funestes l'attendaient (4).
   Dans le passage d'Eumène que j'ai cilé plus haut, en l'abrégeant,
nous avons vu les légions de Constantin descendre, depuis Châlon, la
Saône trop lente à leur gré, et suivre de là le cours plus rapide du
Rhône. On peut supposer, avec une extrême vraisemblance, que le
prince lui-môme, prit également cette route, pour arriver à son
but. De pareilles notions nous manquent totalement par rapport à
d'autres empereurs qui, traversant notre Gaule pour se rendre en
Italie, purent profiter de la voie plus commode que leur offraient nos
deux fleuves, et visiter ainsi l'illustre colonie de Piancus.
   Une inscription, malheureusement très incomplète, qui fut trouvée
en 1812, dans un pré de Béchevelin, commune de la Guillotière, et
non loin du Rhône, fait allusion à un événement désastreux, qui fit
périr un certain nombre de personnes dans un de nos fleuves, lequel
n'y est pas nommé, mais semble devoir être le Rhône, si l'on fait


  (•!) Hist. (I, 5 9 .
  (2) llist. rom. LXV, 734.
  (3) Vitell. IX.
  (4) Ibid.