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Quelle objection sérieuse pourrait s'élever contre un pareil choix ? Les sœurs
de St-Vincent-de-PauI, par exemple, ne desservent-elles pas, en France, une
foule d'hôpitaux, grands et petits, avec un dévouement et une intelligence qui les
placent au premier rang parmi les hospitalières ? Notre opinion, à nous, est que,
tôt ou tard, ces fonctions, que ne peuvent remplir ni les laïques ni même les
corporations demi-religieuses, leur seront nécessairement confiées ; mais, en
attendant, le service doit recevoir toutes les améliorations dont l'urgence est
démontrée par l'auteur, et, parmi ces améliorations, il en est une surtout que
l'humanité réclame hautement : l'augmentation du personnel chargé de veiller
les malades. Car, le croira-t-on, une seule sœur et encore une jeune sœur, c'est-
à-dire inexpérimentée, est chargée de veiller chaque nuit cent malades, quelle
que soit la gravité de leur position !!!
                                                              C. F.
                                      (La suite au prochain numéro).


   M. l'abbé Dauphin, directeur de l'élablissement d'Oullins, a publié
celte année-ci, comme il avait fait déjà d'autres années, le discours
prononcé par lui à sa distribution de prix. Ce discours est un véri-
table traité sur l'éducation de famille. Il est écrit avec une grande
rectitude d'idées et un langage plein de suavité. Nous en détachons
les deux pages suivantes :
    Les croyances de la famille déterminent presque toujours celles de l'enfant,
et agissent par conséquent avec une grande puissance sur son éducation, puis-
 que la seule base réelle de l'éducation, ainsi que nous l'avons dit si souvent,
 c'est la foi. Il y a des hommes qui se croient de profonds penseurs, parce qu'ils
 ont dit une fois que la religion était nécessaire aux enfants et au peuple, et
qu'il était indispensable de faire donner à cette intéressante partie du genre
humain, des leçons de morale religieuse. Mais les enfants et le peuple ne feront
jamais leur aliment moral d'un jargon sans conviction et sans ame. Il ne suffit
pas pour qu'ils aient de la religion de leur mettre aux mains un catéchisme en
disant : « Yoilà qui est à votre usage, apprenez cela et faites-en votre proiit.
Nous avons nous, il est vrai, une autre manière de penser et d'agir; mais vous
voudrez bien n'y faire aucune attention. » Or, je le demande avec tristesse,
n'est-ce pas à cette ironie insultante que se réduit l'enseignement religieux dans
les familles que le scepticisme a entamées? Qu'on ne s'y trompe pas, il y a dans
l'ame d'un enfant un instinct de logique clairvoyante et rigoureuse qui lui fait
 deviner et repousser la contradiction. Si en lui enseignant à croire, on est soi-