page suivante »
209 le site est naturellement un bas-fond. La plus importante de ces solutions de continuité se manifeste entre les pro- montoires de St-Alban et de St-Fons, en regard de la grande vallée qui mène à Heyrieux. Cette vallée a fourni les matériaux du remblai sur lequel est établi la Guil- lotière, dontles parties orientales s'élèvent à i85 m au-dessus de la mer, tandis que l'extrémité vers le Rhône n'a qu'une altitude de 169 mètres. Quelque basse que soit cependant la situation des ma- rais, comparativement à ces exhaussements, il ne faut pas perdre de vue que les nivellements leur assignent une hau- teur moyenne de g m 6 au-dessus du Rhône. Des observa- tions thermométriques nous apprennent en outre que leurs eaux, près des Balmes, peuvent se maintenir à la température de 11 0 centig. environ, dans une saison où celle du fleuve ne s'élève plus qu'à 4", 7 et ce nouveau fait qui nous amène déjà à concevoir qu'il n'existe aucune relation entre les deux systèmes, reçoit une confirmation pleine et entière par la certitude facile à acquérir de l'e- xistence d'une foule de sources qui jaillissent tout le long des Balmes. Parmi les plus importantes de celles-ci, on doit ranger le Rizan près de Jonage, la Sourdière prés du Pontet; leur débit, réuni à celui de plusieurs autres, est tel;, qu'il suffit pour former différents ruisseaux, dont celui du Gua, entre autres, est assez puissant pour faire mouvoir plusieurs tournants au moulin de Cbessein avec une chute de deux mètres environ, le restant de la pente étant ré- parti en amont et en aval de cette usine. Ces sources ne sont du reste pas un fait purement local, elles se re- produisent à St-Fons, aux Marennes près de St-Sympbo- rien d'Ozou, autour de Vienne, de la Gôte-St-André, et, en un mot, partout où il y a des buttes composées d'un sol 14