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les documents précédents. En effet, il résulte d'une mul-
titude défaits que, depuis un certain laps de temps, l'état hy-
drométrique des rivières delà France, de l'Allemagne et de
la Russie, éprouve des modifications très sensibles, en ce sens
que plusieurs d'entre elles, qui étaient encore navigables
il y a un siècle, ont perdu cet avantage ; pour d'autres, la
décroissance est telle, que dans une cinquantaine d'années
elles pourront ne plus porter des bâtiments du même tirant
d'eau que maintenant. Des commissions ont élé nommées
par les gouvernements, pour remonter aux causes de cette
calamité ; des hommes, mus par le zèle du bien public, ont
aussi pris part à ces recherches, et sans sortir du bassin du
Rhône, nous pouvons citer le résultat sommaire des cons-
ciencieuses observations dont on est redevable à M. £>u-
rell, ingénieur des ponts et chaussées dans le déparlement
des Hautes-Alpes.
   Ses enquêtes ont démontré, de la manière la plus évi-
dente, que c'est dans l'acharnement que l'on a mis à défri-
cher les forêts, que gît la source de tout le mal. Les eaux
pluviales n'étant plus retenues par les obstacles multipliés
que leur opposait la végétation, s'écoulent des montagnes
sous forme de torrents instantanés ; ceux-ci grossissent pour
un moment les rivières; le débordement a lieu, et les basses
eaux surviennent après ; tandis qu'auparavant la division
etlaregularisalion.de ces mêmes eaux, ne les laissaient arri-
ver que peu à peu vers l'axe d'écoulement généra), lequel,
alimenté d'une manière uuiforme, n'offrait pas cette déso-
lante alternative d'étiage et de trop plein, qui est devenue
le caractère dominant du régime actuel de nos fleuves. Voilà
pourquoi le sol de Lyon pouvait être autrefois plus bas
que maintenant saus grand inconvénient; voilà pourquoi
l'aqueduc de Neyron pouvaitêtre dequelqu'utilitéavec une