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1SG et ceux qui sont fixés dans un lit invariable. Il importe encore de recueillir les traces de l'état primitif des lieux avant qu'elles ne soient entièrement effacées sous les n i - vellements des temps actuels, et ces dernières circonstan- ces nous serviront d'excuse auprès des personnes qui s'é- tonneraient de nous voir sortir de nos études habituelles p o u r aborder le c h a m p des discussions archéologiques. Le résultat de ces recherches sera divisé en deux parties ; dans la première, on fera la p a r t de la disposition du R h ô n e en a m o n t de la ville et p a r r a p p o r t aux parties basses de sa rive gauche ; clans la seconde, il sera question de son confluent avec la Saône, sur l'emplacement même de Lyon. PREMIÈRE PARTIE. Il suffit d'une bien légère connaissance des localités p o u r savoir que le R h ô n e , après avoir traversé les défilés du J u r a , vient h e u r t e r vers Miribel contre les berges du plateau de la Bresse et que successivement repoussé par elles, il s'infléchit, en quelque sorte avec peine en les r a n - geant à sa droite, de manière à décrire un grand arc de cercle d o n t la b o r d u r e forme un des plus beaux p a n o r a - mas de Lyon-, cette courbe conduit le fleuve au faubourg de Saint-Clair où il p r e n d enfin la direction générale du n o r d au sud qu'il ne doit plus quitter jusqu'à la mer. Si son cours est ainsi nettement limité d'un côté, il n ' e n est pas de même sur la rive o p p o s é e ; là , il semble au p r e - mier aspect n'être bordé que par un sol bas, peu accidenté, incapable d'opposer la moindre barrière à ses divagations, e t t o u t porte à supposer que le R h ô n e est entièrement libre