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172 au nord-ouest de l'Asie, où elle obéit, comme en Europe, à l'empire russe. Plus formidable au moyen-âge, elle a produit les Huns et les Avares. Elle se subdivise maintenant en Fin- nois, en Esthoniens, en Lapons; en Tchérémisses sur les bords du Volga, en Permiens aux pieds de l'Oural, et en Magyars ou Hongrois, indépendants aux confins de l'Alle- magne. L'Europe occidentale, des Pyrénées au Rhin et des Alpes à l'Atlantique, a été de temps immémorial le séjour de la fa- mille celtique, qu'on a longtemps crue aborigène, mais que la comparaison des langues et plusieurs autres circonstances nous représentent comme la première migration indienne qui ait pénétré en Europe, et qui, grossie peut-être de quel- ques tribus finnoises et refoulée par d'autres migrations, n'a arrêté sa course aventureuse que sur les côtes de l'Océan. Partagée en deux branches distinctes, les Gaèls et les Cym- res, son centre de domination était la Gaule, où les premiers formèrent les états des Eduens, des Séquanes, des Arvernes, des Helvètes, et d'où ils se répandirent dans les Iles Britan- niques sous le nom de Pietés et d'Hiberniens, dans l'Italie, sous celui d'Ombriens, dans l'Espagne sous celui de Celtibères, tandisque les autres, divisés en Belges ou Cello-Germains, en Boïens, en Armoricains, envahirent plus tard l'Angleterre sous le nom de Bretons, et repoussèrent leurs devanciers vers le nord. Forcés, après des guerres sanglantes, de se soumettre à la puissance romaine, et subjugués ensuite par les Germains qui s'incorporèrent à eux de toutes parts, les Celtes n'ont conservé leur idiome et une partie de leur nationalité que dans deux rameaux peu nombreux : d'un côté, les paysans d'Ir- lande et les montagnards d'Ecosse, issus des Gaëls, parlant l'irlandais et le gaélique, de l'autre les habitants du pays de Galles et de la Bretagne française, issus desCymres, parlant le welch et le breton.