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 au nord-ouest de l'Asie, où elle obéit, comme en Europe, à
 l'empire russe. Plus formidable au moyen-âge, elle a produit
 les Huns et les Avares. Elle se subdivise maintenant en Fin-
 nois, en Esthoniens, en Lapons; en Tchérémisses sur les
 bords du Volga, en Permiens aux pieds de l'Oural, et en
Magyars ou Hongrois, indépendants aux confins de l'Alle-
 magne.
    L'Europe occidentale, des Pyrénées au Rhin et des Alpes
 à l'Atlantique, a été de temps immémorial le séjour de la fa-
 mille celtique, qu'on a longtemps crue aborigène, mais que
 la comparaison des langues et plusieurs autres circonstances
nous représentent comme la première migration indienne
qui ait pénétré en Europe, et qui, grossie peut-être de quel-
ques tribus finnoises et refoulée par d'autres migrations, n'a
arrêté sa course aventureuse que sur les côtes de l'Océan.
Partagée en deux branches distinctes, les Gaèls et les Cym-
res, son centre de domination était la Gaule, où les premiers
formèrent les états des Eduens, des Séquanes, des Arvernes,
des Helvètes, et d'où ils se répandirent dans les Iles Britan-
niques sous le nom de Pietés et d'Hiberniens, dans l'Italie,
sous celui d'Ombriens, dans l'Espagne sous celui de Celtibères,
tandisque les autres, divisés en Belges ou Cello-Germains, en
Boïens, en Armoricains, envahirent plus tard l'Angleterre
sous le nom de Bretons, et repoussèrent leurs devanciers vers
le nord. Forcés, après des guerres sanglantes, de se soumettre
à la puissance romaine, et subjugués ensuite par les Germains
qui s'incorporèrent à eux de toutes parts, les Celtes n'ont
conservé leur idiome et une partie de leur nationalité que
dans deux rameaux peu nombreux : d'un côté, les paysans d'Ir-
lande et les montagnards d'Ecosse, issus des Gaëls, parlant
l'irlandais et le gaélique, de l'autre les habitants du pays de
Galles et de la Bretagne française, issus desCymres, parlant
le welch et le breton.