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i 19 donné à cette étude une prédominance excessive et sans au- cune proportion avec celle de la raison et de la volonté. Ceux même qui ont tenu suffisamment compte de ces deux éléments primordiaux, ont arrêté là leur psychologie, et n'ont pas pé- nétré plus à fond dans la nature intime de l'homme. On peut dire d'eux qu'ils n'en ont fait que Fanatomie. Le premier, M. Blanc St-Bonnet a déterminé et analysé le centre vital de l'ame, et fait la vraie physiologie de l'homme spirituel; tandis que les autres sont restés dans le vestibule, il est entré dans le sanctuaire de la psychologie. Essayons de l'y suivre. La raison et la volonté, l'intelligence et le corps sont de l'homme, mais ne sont point l'homme ; ce ne sont là que des facultés diverses, où donc est, le centre auquel ces facultés viennent se rattacher et recevoir la vie, où donc est l'homme ? L'homme ou l'être créé ne vit que parce que l'être absolu lui communique incessamment sa vie; la loi de vie de l'être fini est la même que la loi de l'être infini, sauf la limite, con- dition de l'être créé. Le principe constitutif de l'homme est le même que celui de Dieu, car, si Dieu est l'être à l'état abso^ lu, l'homme c'est l'être à l'état créé, mais c'est encore l'être, voilà ce que dit la philosophie. La tradition l'avait enseigné dans ces paroles : Dieu fit l'homme à son image. « Or, s'il « en est ainsi, l'homme ne participera pas seulement par sa « raison de l'attribut de la sagesse, par sa causalité de l'at- « tribut de la puissance ; il devra participer également de « l'attribut général, de ce qui fait la vie, la manière d'être « essentielle et inséparable de Dieu, c'est-à -dire du bon- « heur. Mais si le bonheur ne peut résulter que de la coœ- « plète possession de l'être, dans quel état inexplicable doit « se trouver la créature, elle qui, tout à la fois, a reçu l'être « et est privé de l'être absolu ;.... l'homme, c'est l'être moins « le bonheur, par conséquent, c'est l'être à la poursuite du « bonheur, c'est l'être à la poursuite de l'être infini, et