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138 société sortit Lysis, qui forma Epaminondas, de Théhes", Philippe de Macédoine, deux hommes également complets et qui changèrent la race de la Grèce. L'inébranlable P h o - cion avait assujetti sa noble vie aux pratiques pythagoricien- nes, et il put l'offrir comme un modèle consolant aux yeux d'un siècle perverti. Le peuple romain, grandissant au voi- sinage des lieux où le philosophe de Crotone apprenait à ses disciples L'ART DE BIEN VIVRE, dut retenir quelques- unes de ses leçons. Dans les beaux temps de la république romaine, les Pythagoriciens étaient tenus en haute estime, on en juge par les éloges que leur accordent, à diverses reprises, Tite-Live et Cicéron (1). Dans ce siècle, dit Meiners, sur lequel l'ami et l'adorateur des perfections humaines s'ar- rête plein d'étonnement et d'admiration, on vit s'élever des hommes qui, pendant une longue vie consacrée au service de la patrie, dans toutes sortes d'emplois et d'af- faires, avaient rassemblé les connaissances les plus utiles pour les pères de famille, pour les sénateurs, pour les gé- néraux ; des hommes qui réunissaient, à la probité du ci- toyen, une connaissance entière des lois de leur patrie, de l'histoire, de tout ce qui pouvait orner l'esprit. Tels étaient, selon Cicéron, S. (EElius, M. Munitius, Crassus l'Ancien, T . Coruncanus, Cec. Métellus, M. Cato, Lepidus, Maximus, Paulus, etc. Ces chefs du peuple, loin de passer la dernière partie de leur vie dans une oisiveté inutile à leur patrie, dirigeaient le sénat par leur sagesse et leur autorité, et se faisaient un plaisir de donner des conseils à tous les citoyens qui venaient les trouver dans (x) Le Pythagoricien Àrchilas de Tarente paraît avoir été le modèle que te* grands hommes de la républiçu» r oraaine s'étaient proposé de suivie.