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118 me de la t e r r e , l'obliquité de son ecliptique ou la s p h è r e , le système du m o n d e et la théorie des astres qu'il avait si ingénieusement imaginée (1). Ce fut p e u t - ê t r e le sentiment profond qu'avait Pytha^ gore des misères humaines qui lui inspira l'idée de r é a - liser, pour quelques-uns de ses semblables, une association où ils pussent trouver la paix et la consolation. O n lit, en effet, dans le corps des sentences morales, que l'anti- quité îuiatti-ibue un passage où il d é p l o r e , aussi tristement que le saint A r a b e de l ' E c r i t u r e , les souflrances de la vie. « Les h o m m e s comme des cylindres sont agités en mille manières et sujets à une infinité de m a u x . 01 Si YM'AV/Sçai (Vers dorés). Sa p r o p r e existence paraît, d'ailleurs, avoir subi de gran- des tribulations. Douze années de son âge m û r auraient été consumées, loin de sa patrie, dans les langueurs d'un indigne escla- vage (2). Lorsqu'il lui fut d o n n é de la revoir, son ame iière s'indigna à l'aspect d'un tyran d o n t il aurait à subie les nouvelles humiliations. Polycrate régnait à Samos, et quand P y t h a g o r e eût p e r d u tout espoir d'y jouir en repos des iivantages attachés à des institutions libres, il dit à sa pairie un d e r n i e r adieu. A v a n t d'établir sa demeure sur les côtes fortunées de l'Italie où il avait hâte de rassembler (1) Selon Cocchi, on possède à Florence^ dans le cabinet du grand duc de Toscane, une monnaie de la -ville de Samos, représentant Pythagore dans la si- tuation que nous venons de décrire. (2) Dodwell dans son livre ayant pour titre : De veteribus Gœcorum Roma- horumque Cyclis,]}. 137, 148, adopte avec Apollonius cité dans Jambliquë Vjiie Pythagore resta douze ans dans la Perse où il avait été conduit par Cam- Kjse comme prisonnier.