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Rhône, et nos ponts, construits dans l'intérêt des routes de
terre, sont des obstacles majeurs à la navigation.
   Pour motiver les reproches adressés à la navigation du
Rhône, on a toujours vanté la régularité du roulage par terre,
la certitude du départ et de l'arrivée. Mais, si on avait négligé
aussi longtemps la route de terre, pourrait-on établir des rou-
lages ! Si on cessait pendant deux années consécutives de la
réparer, serait-il possible d'y voyager en voiture ? On ne pour-
rait pas môme y aller à pied.
   Je ne crains donc pas d'avancer, au contraire, que si depuis
vingt ans on avait dépensé pour le cours du Rhône une somme
égale à celle que l'on dépense annuellement pour l'entretien
de la route par terre, la navigation, alors rapide et d'une régu-
larité parfaite, ne serait complètement interrompue que par
les grandes crues du fleuve, ou par sa congélation assez rare
pour ne pas être comptée comme un obstacle.
   Quelques chiffres viendront à l'appui de ce que j'avanpe
ici.
   Etablissons d'abord ce que peut coûter l'entretien de la route
royale de Lyon à Marseille. Nous le ferons approximativement,
cette dépense étant très variable suivant les parties de la route,
soit à cause du profil de la voie, soit a cause de la nature des
matériaux, soit à cause de la fréquentation.
   Dans le département de l'Isère, la moyenne     de la dépense
annuelle par myriamètre peut s'élever à            10,858 fr.
   Dans le département de Vaucluse, l'en-
tretien et les améliorations s'élèvent à            15,000
   Dans le département des Bouches-du-
Rhône, la moyenne de la dépense évaluée
sur plusieurs points et pour plusieurs années,
s'élève à                                          21,058
   La moyenne générale pour toute l'éten-