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                  ROMANCIERS CONTEMPORAINS.




  M. LE MARQUIS DE FOUDRAS.


             ULN CAPRICE DE GRANDE                 DAME.




  On dit tous les jours que l'ordre social, en France, est entré dans une
phase de décadence dont il est impossible de prévoir l'issue. C'esùine
prédiction dont ne se font pas faute, surtout depuis deux ans, certains
hommes sur lesquels bon nombre d'esprits comptent pour se faire une
opinion morale et même politique. Je ne veux pas, aujourd'hui, parler
des événements ou des intérêts qui ont pu faire naître ces tristes et
décourageantes convictions ; je me permettrai seulement de dire que,
Dieu merci, je ne les partage pas, et que j'ai toute confiance en un
avenir qu'une nation instruite et sage s'est chargée de préparer.
  Mais, à coup sûr, si, étranger à la France, je venais à juger de ce
pays par les ouvrages de M. le marquis de Foudras, mon cœur se
remplirait, de chagrin, à la pensée que ce monde si parfait, cette so-
ciété que toutes les autres avaient coutume de copier, n'est plus qu'un
monde abâtardi, une société décrépite, se débattant contre sa lin, au
milieu des plus honteuses convulsions.
   Si j'étais écrivain moraliste, la première question que je me pose-
rais serait sans contredit celle-ci : Pour améliorer et éclairer un
peuple, lequel est préférable, ou de lui montrer l'image du mal, ou de
lui exprimer exclusivement le bien ?
   M. le marquis de Foudras n'a pas manqué sans doute de se poser
ce problême, et vous allez voir comment il l'a résolu.
   A l'entendre, rien n'est dégradé, éhonté, vermoulu, comme cette