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                              ET DE L'INDUSTRIE.                                      ft5
   Le bras exécute.
   Que peuvent ces trois agents l'un sans l'autre ? rien !
   Que peuvent-ils associés? tout '.
   Le patron, l'entrepreneur, le chef d'industrie, le négociant repré-
sentent le capital et la science pratique qui sont, l'un et l'autre, du
travad accumulé. L'ouvrier c'est la force, le moteur, le bras. Si l'œuvre
delà production les accouple, pourquoi, lorsqu'il s'agit de discuter
leurs intérêts respectifs, les isoler?
   Le conseil des prud'hommes, cette belle justice du travail éclose
a Lyon, et que la Révolution de février a porté à tout son degré
de perfectionnement, a réalisé le premier l'union des deux, classes de
travailleurs.
    Qui songerait maintenant à faire juger les différends des ouvriers et
des patrons par les patrons seuls ? Et cependant on voudrait exclure
  es conseils de l'industrie les délégués des corporations. Si les ouvriers
 e evaient la prétention insensée d'être seuls les mandataires de l'indus-
 l"n ° n E U r a i t M m V i t e d é m o n t r é l'injustice de semblables visées ; et
 flâna116 V6Ut *>as sa P erc evoir qu'ils sont eux-mêmes placés maintenant
 aans une situation à élever les mêmes accusations.
 voudr °-f V qUe l e S p r u d ' h o m m e s remplissent les fonctions que l'on
        ait confier aux ouvriers, en leur ouvrant la porte des chambres
me^rT-f16™6' n S 6 r a f a c i l e d e r é P o n d r e 1ne l e c o n s e i l d e s prud'hom-
           conserver
lanc                  intactes.ses attributions administratives de surveil-
        e de tutelle sur les classes ouvrières ; mais que la chambre de
rent"161"06 ^ ^      d6S artS et maimfactures
                                                          > a y a n t u n e mission diffé-
       > celle d'éclairer le gouvernement sur les intérêts généraux du
     - erce, de l'industrie et du travail, on ne comprendrait pas pour-
quoi un ordre entier de travailleurs n'aurait pas voix au chapitre.
    Qu aurait pensé le Tiers-État si, dans les états-généraux, la No-
   esse et le Clergé avaient revendiqué le droit de représenter seuls la
nation et de prendre en main les intérêts du peuple entier ? C'est, ce-
pendant, ce que nous voyons encore dans les conseils de l'industrie,
sous 1 empire d'une loi vieillie, que l'économie polique ne saurait ap-
prouver théoriquement, et que l'esprit de notre Révolution démocra-
 tique doit tendre à réformer.
    Il faut dire, pour rendre hommage à la vérité, que les chambres de
 commerce, aussi bien que celle des arts et manufactures se sont gé-
néralement préoccupées, avec le plus vif intérêt, de toutes les classes in-
 dustrielles, sans préférence pour les unes et sans négligence pour les
autres. Celle de Lyon,surtout,a bien mérité des classes ouvrières, pour