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                   QU'EST-CE QUE LE MAGNÉTISME?                      691
 mal à propos, puisque toujours on le sauve, quand on suit exactement
 toutes ses prescriptions. Mais, quelques secondes plus tôt ou plus
 tard, tout l'effet est détruit.
    3" D'autres fois c'est sur la maladie d'une autre personne qu'on
 lui demande conseil, en le mettant en rapport avec le malade ou bien
 avec un objet qui lui a appartenu.
    Comme dans toutes les autres propositions que nous avons eu à
 examiner, il y a quelque chose de spécieux, quelque chose de vrai, et
 une foule d'erreurs qu'il importe de mettre en évidence, afin qu'on ne
 se flatte pas d'avoir trouvé la panacée universelle, et que, pour une
 chimère que l'on caresse, on n'abandonne pas les voies sanctionnées
 par l'expérience des siècles, et que chaque jour voit perfectionner et
agrandir.
    Une chose déplorable, c'est de voir que des médecins se fassent
•es patrons de pareilles utopies, et que renonçant aux traditions que
leur intelligence n'a sans doute pas pu saisir, ils aillent, de galté de
cœur, sacrifier à une idole avant d'avoir bien examiné le métal dont
ses membres sont formés, et l'épaisseur de l'enveloppe séduisante qui
recouvre ses pieds d'argile.
    Oui, sans doute, il y a quelque chose de vrai dans le magnétisme
appliqué à la médecine ; mais la vérité se trouve mêlée à tant d'erreurs,
elle se trouve confondue avec un si grand nombre d'illusions, que si
l'on ne parvient pas à saisir chacun des fils qui conduisent l'un à la
réalité, l'autre à la déception, on en restera toujours au point où nous
sommes aujourd'hui ; c'esl-à-dire que les uns continueront à tout nier,
parce qu'ils ne comprennent pas, les autres à tout admettre, parce que
leur imagination, leur amour du merveilleux les entraînera sans cesse
vers les croyances les plus extraordinaires par cela seul qu'elles sont
en rapport avec leur organisation, et que, sortant des connaissances
vulgaires, elles les conduisent vers des théories mystiques et surna-
turelles qui flattent leur amour propre et leuf font croire qu'ils ap-
partiennent à une nature privilégiée, puisqu'ils entrevoient des horizons
inaccessibles au vulgaire.
   Loin de nous de nier les effets de la magnétisation sur certaines
natures. Nous l'avons admise dès le principe; et dès l'instant que
nous avons reconnu qu'elle peut agir sur un sujet jouissant de toute
la plénitude de sa santé, nous avons fait comprendre que les modi-
fications qui se produisaient alors, pouvaient tout aussi bien avoir
lieu dans divers états morbides et produire des modifications qui ai-