Revue de Lyon » n°1 ( 1849-1850 ) » pp.173

             COUP-D'OEIL             RÉTROSPECTIF
                                    SUR

 ,E
      S TRAVAUX DU CONSEIL MUNICIPAL DE LYON, A PARTIR DE SON
         INSTALLATION APRÈS LA RÉVOLUTION DE FÉVRIER 1 8 4 8 .


                             (SUITE ET FIN).




    L'administration de la fortune publique a ses règles, ses principes,
 ses exigences, dont on ne peut s'écarter, qu'il n'est pas permis d'en-
 freindre sans s'exposer à des mécomptes et souvent même à de
 'àcheuses conséquences. La comptabilité financière d'un état, d'une
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  ille, d'une commune, repose sur cette base, qui devrait être aussi
 •telle de toutes les fortunes privées, que toute dépense doit s'équilibrer
Par une recette prévue, de là naît l'obligation d'établir, chaque année,
 un budget où les recettes à effectuer, les dépenses à faire sont indi-
 luées ou d'une manière certaine ou par approximation. C'est ce travail
lue, en terme d'administration, on nomme budget prévisionnel, et que, à
 cause même de ce caractère de prévision, il importe de préparer,
 de discuter et d'approuver avant l'époque où commencera l'exercice
 annuel auquel il est consacré. Des circonstances exceptionnelles, des
 cas de force majeure peuvent cependant faire obstacle à sa confection,
Pour le moment où il est opportun qu'il paraisse ; c'est ce qui est arrivé
cette année. Malgré tousses efforts et son bon vouloir, l'Administration
 u'a pu présenter son budget prévisionnel de 1849, au conseil municipal,
lu'à la première session légale et dans la séance du 19 janvier.
    Le cadre étroit de cette Revue ne nous permet pas d'embrasser
toutes les parties du budget. Nous nous bornerons donc à l'examen
f
 les deux points qui ont plus particulièrement fixé notre attention, et
lui sont relatifs, l'un à l'enseignement, l'autre aux enfants trouvés.
    L'art de bien gouverner se résume, pour nous, dans cette simple
Proposition : instruire pour moraliser. Tout le secret d'une bonne
administration est là. Aussi, tout ce qui tient à l'instruction publique,
à l'enseignement, à l'éducation,doit-il exciter les plus vives sympathies
et être l'objet de sérieuses études, de profondes méditations. C'est
pour cela que nous attachons une importance réelle à la partie du bud-
get qui traite de la dépense pour l'enseignement public,et aux discus-
sions que cet article a fait naître dans le sein du conseil.