Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         CHRONIQUE POLITIQUE.                            683
    Général, vous venez de parcourir la plus grande partie de la France,
 vous avez pu étudier son esprit, osez dire que déjà vous avez reconnu
 que notre ville a été calomniée, que nulle part la tranquillité n'est mieux
 assurée, la paix, plus profonde ; faites cesser cette spéculation politique
 qu'on appelle l'état de siège. »
    — Nous nous étions permis de faire remarquer que le journalisme
 revêtait depuis quelque temps un caractère de police très-accentué et
 en môme temps très-peu honorable ; le Salut Public a pris nos obser-
 vations pour une personnalité. Tant pis pour lui !
    Nous lui demanderons de quelle source peuvent émaner des corres-
 pondances dans le genre de celle-ci :
    « Un fait curieux qui vous intéressera peut-être, vous autres Lyon-
 nais : A la sortie de Notre-Dame (où la messe a été célébrée dans un
 isolement complet), M. Carlier salua le Conseil municipal, serra la
 main à M. Clément Reyre, et avisant un groupe de deux cents indi-
 vidus, y alla droit. La foule s'ouvrit instantanément, se découvrit, et
 M. Carlier, apercevant un joli petit enfant, le caressa, à l'ébahisse-
ment des spectateurs ! Aussitôt un frère courut à la voiture du préfet
 de police qui était à plus de cent pas, déplia le marchepied, et reçut une
pièce d'argent qu'il montra à ses camarades envieux de sa bonne
 fortune. »
    Le Salut Public pourrait-il, en outre, nous dire quel esprit a inspiré
les lignes qui suivent :
    « Les communistes mettent la tête hors du trou, puis rentrent, et
ne reparaissent plus. Vous verrez qu'il faudra les enfumer.' »
    Le Corsaire de Paris est venu au secours du Salut Public, et il
nous a décoché cet entre-filet .-
    « Une misérable revue de Lyon se plaint de la propagande du parti
de l'Ordre. La feuille de chou-croûte rouge est bien venu à piailler,
eu présence de la propagande-Ballard et de bien d'autres propagande en
chair et en os qui ont infecté les départements ? »
   Cette citation est notre réponse à ceux qui pensent que le Corsaire a
encore de l'esprit; quelle humiliation pour ce journal et pour ses
lecteurs !

                                                              T.