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                    ET DES COMMUNES SUBURBAINES.                       l.V
   conservèrent leurs privilèges, mais ils disparurent bientôt sous les
 c
    °ups de la féodalité.
     L'origine de la commune qui semble une institution empruntée à
  la
      civilisation romaine, date du XIe siècle, sous Louis VI, dit le Gros.
     La commune fut le nom que prirent en France les habitants d'une
  Même ville pour se défendre contre les exactions des seigneurs et
  de la noblesse. .
     En 1070,1a ville du Mans conquit la première ses franchises com-
  munales; le pouvoir royal (c'est-à-dire l'unité gouvernementale, la
  centralisation politique ) s'est accru considérablement ; l'humiliation
 des grands vassaux délivra le pouvoir royal des étreintes de la féodalité.
     Louis le Gros favorisa de tout son pouvoir l'établissement des com-
 munes et les autorisa à nommer des maires, des échevins pour ren-
 dre la justice civile, et à avoir une milice urbaine. Plus tard, les
 r
   °is ayant abattu la féodalité leur retirèrent leur appui, et en suppri-
 mèrent un très-grand nombre.
     La Révolution de 89 leur rendit leur existence. Par un décret du
 !4 décembre 1789, l'Assemblée constituante détruisit les institutions
 Particulières des villes, paroisses, bourgs, et les remplaça par une or-
ganisation uniforme pour toute la France. Les lois de 1790 et 1791 ré-
 glèrent les attributions de la police municipale.
     Depuis cette époque, les privilèges des municipalités ont suivi
des phases diverses. L'Empire brisa le vote de la commune et se ré-
serva exclusivement la nomination des conseillers municipaux, des
maires et adjoints. Toute manifestation de la vie publique était couverte
Par le bruit des pas victorieux de nos armées, et tout signe d'indépen-
dance municipale avait disparu. L'enthousiasme de la gloire et l'obéis-
sance absolue tenaient seules la France sous le charme et sous le joug.
Jamais la centralisation administrative et politique ne fut si forte et si
 énergique.
     Ce ne fut que sous la fin du règne de Charles X que les exigences
de l'opinion publique décidèrent le gouvernement à présenter deux
Projets d'organisation départementale et municipale ; mais ils furent,
''étirés pendant la discussion. En amenant la retraite du ministère
Martignac, ils contribuèrent certainement à la chute de la branche aînée
des Bourbons.
    Sous le dernier règne, les lois des 21 mars 18.J1, et 18 juillet 1837
°nt consacré de précieuses conquêtes pour les communes et leur ont
>'endu toute leur importance.
    Les maires nommés par l'autorité supérieure sur la liste des mcm--