page suivante »
l'OKSIE. H. LA FENAISON. Voyez : la faulx setoà te,en avant, en arrière ; A chaque mouvement, sa lame meurtrière Fait, au creux des vallons, tomber confusément Les épis nés d'hier, les fleurs, duvet charmant. La mort ainsi nous traite: il n'est pas de prière Qui la puisse arrêter ; ni grâce printannière, Ni soucis maternels, ni tendresses d'amant ; Et jeunesse et beauté tombent également. 0 plantes, vous, du moins, le pâtre vous recueille, Car il sait que déjà germent, sous chaque feuille, Le lait, divin breuvage et la chair qui nourrit. Mais vous, ô nos amours, nos douces rêveries ; Bonheur de la famille, illusions chéries, Que peut faire de vous le Temps qui vous flétrit?