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322 CHRONIQUE MUSICALE. avec l'assurance et le brillant accoutumés, les perles de ses vocalises, qu'on applau- dit toujours,quoiqu'elles commencent à perdre pour nous le mérite de l'imprévu- Gustave et Belval sont les deux pivots du succès de fou rire qu'a eu cet opéra. Je gagerais bien, cependant, qu'ils ne réussissent point l'un et l'autre auprès du même ordre d'auditeurs. Tous deux cultivent, il est vrai, le parfait amour ! Mais l'un y procède avec la moelleuse délicatesse que comporte un si doux nectar. Il le savoure en cachette, à petits coups, loin des profanes, en platonicien pur. L'autre va plus rondement au fait ; il entend terminer la chose en deux ra, trois fia et un ba- lancé d'épaules. — Lecteurs, vous surtout lectrices, pesez et jugez ! Dufrène, convenable ainsi que toujours, est, comme chanteur, fort au-dessus de son rôle. En homme de goût, il a sans doute craint de tomber dans la charge, dont Il voyait réellement autour de lui des modèle! à faire peur. Mais, ne voulant point descendre au débraillé, il s'est tenu un peu trop boutonné. Qu'il s'anime par mo- ments : sa tenue, constamment digne et d'un ton parfait, doublera, par le contraste, le prix des sacrifices qu'il saura faire à propos au Momus lyrique. A propos du jeu de M lle E. Marchand, dans VAmbassadrice, l'un des plus forts journaux de notre ville, le Courrier de Lyon, écrivait : « Ce rôle demanderait un physiqne un pen plus marqué que celui dont cette jeune personne peut disposer. » Moins bien renseigné que notre sémillant confrère, nous ne savons et n'oserions nous enquérir de quel physique Mu