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LYON APRÈS LE 9 THERMIDOR. 267 Achaid, et le journaliste Daumale se montrèrent surtout fidèles à la cause de Robespierre. A la fin, la majorité de l'Assemblée se prononça pour les vainqueurs, et vota une adresse d'adhésion à la Convention nationale. La Société populaire, une fois prononcée, tous les corps constitués suivirent le mouvement. Le 15, le Conseil général de la Commune vota à l'unanimité l'adresse suivante : « Citoyens législateurs, hier, en Société populaire, confondus avec nos concitoyens, nous avons, avec eux, voté une adresse d'adhésion et de remerciment à la Convention nationale.... Aujourd'hui, comme ma- gistrats, nous venons assurer les mandataires du peuple de notre in- violable attachement à la conservation de ses droits, nous rallier et nous resserrer autour des intrépides défenseurs de la liberté et de l'é- galité. ... Nous vouons à l'exécration quiconque, sous le masque de la vertu et du patriotisme, ne veut que satisfaire son ambition et son orgueil... » Les représentants-commissaires, Dupuy et Reverchon, avaient fait tous leurs efforts pour seconder cette détermination de ralliement à la Convention, quoique le premier, pur Montagnard, n'appartînt à aucune des factions hostiles à Robespierre. Cependant, ce ne fut que le 15, après que la Société populaire s'était prononcée, et peut-être apr.es avoir attendu que l'issue de la lutte fût bien décidée, qu'ils lancèrent une proclamation commençant par ces mots : « Le traître qui osîiil aspirer à la dictature et ses complices ne sont plus ! » En même temps,ils ordonnèrent l'arrestation d'Achard et de Daumale qui,préve- nus officieusement, prirent la fuite. Un arrêté public des représentants les signala comme les complices du tyran, et rappela aux citoyens « que la loi prononce la peine de mort contre ceux qui donnent asile aux contre-révolutionnaires. » Les représentants craignaient-ils encore un retour en faveur du parti vaincu ? Est-ce que la Société populaire, est-ce que la Commune ne s'étaient pas assez formellement prononcées? Le 17, ils firent pa- raître une nouvelle proclamation. Ils y disaient être informés que les partisans de la dictature tramaient des complots, et cherchaient à agiter et à égarer le peuple. Ils' venaient exhorter les citoyens à fermer l'oreille à des suggestions coupables, à n'écouter que la voix de leurs représentants, à se réunir à la Convention nationale. « Vous savez, par une triste expérience, ajoutaient-ils, combien vous avez souffert pour l'avoir méconnue. » Enfin, ils unissaient les promesses aux me- naces. Commune-Affranchie devait recueillir,1a première,les avantages de la grande journée du 9 Thermidor. Le gouvernement allait s'occuper